L'histoire :
Les distances peuvent parfois sembler infinies tant la métropole de la Côtenord est étendue. Ainsi, les chances d’y croiser par hasard une connaissance sont quasiment nulles. Sauf si bien sûr, comme Ian, on est armé de jumelles à l’affût d’une arrivée imminente. La cible localisée, le tout est de savoir (re-)créer les conditions d’une rencontre « fortuite ». Ni une, ni deux, le jeune homme dévale les escaliers et percute à dessein (ou presque) des déménageurs, et cela devant Lys ! L’adolescente vient immédiatement s’enquérir de l’état du garçon, rapidement un échange amical naît et voici Ian invité à accompagner Lys et sa sœur Mimi chez elles : bien joué ! Il ne lui aura fallu qu’un peu de courage. Alors qu’il pénètre impressionné dans l’antre luxuriante et démesurée, il ne s’aperçoit pas que le croquis qu’il fît de sa belle et qu’il jeta en boulette sur le seuil de la porte est récupéré par un individu aux intentions troubles. Lesquelles ? Mystère… En attendant, le petit groupe (après que Lys ait été cueillir sa terrible sœur dans les arbres) est surpris par l’arrivée impromptue des parents des deux jeunes filles, les fameux fondateurs de la Lazoo, la ligue anti-zoocrime…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Outre sa thématique écologique (« zoophile » plus précisément, au sens premier du terme), Lys séduit par un visuel agréable, mâtinée, rappelant une série sœur chez le même éditeur, Skydoll. Même casting transalpin (ou presque), à ceci près qu’ici le dessin change de main, comme à l’accoutumée, pour permettre des sorties sans doute rapprochées mais, du coup, s'exposant à une dégradation du rendu. Ainsi, sans accabler le travail très pro de Nardo, force est de constater que, tant dans les cadrages qu’au niveau du crayonné, l’ensemble paraît un cran (nettement) en dessous de l’impression laissée par le précédent (signé Dalena). La couverture mignonne, mais néanmoins moins séduisante que sur Pleine lune, en est un exemple parlant. La faute à un scénario plus « plat » ? L’originalité ne semble guère être le moteur d’une histoire calibrée pour plaire (à un public féminin en priorité) mais l’intrigue se tient, s’apprécie et se parcourt donc sans accros. Les touches d’humour et de fantastique à la Disney sont là pour agrémenter le combat engagé de la jeune et jolie adolescente. Alors en définitive, si ce deuxième opus déçoit quelque peu, il poursuit l’exploration d'un univers d’anticipation militant : pour un futur meilleur et une sensibilisation accrue des nouvelles générations…