L'histoire :
À Ysparh, les élections visant à élire le nouveau grand mestre, soit le grand patron de la cité, vont avoir lieu dans quelques jours. Comme chaque année, les grandes familles magouillent, trichent, trahissent pour l’emporter ! Mais cette fois, c’est carrément l’un des candidats qui a été assassiné ! Capitaines de la garde d’Ysparh, le nain Ararun et l’elfe bleue Antalya sont dépêchés sur place pour mener l’enquête. Après avoir recueilli les témoignages de la veuve et du mage Belragan, bras droit du seigneur Odryon, les questeurs observent le corps de la victime et les lieux du drame. Ils découvrent rapidement que le tueur est un professionnel qui est entré par l’extérieur en s’aidant d’un grappin, puis s’est servi d’un fil d’Arch, quasiment invisible, pour refermer la fenêtre de l’extérieur et ainsi faire croire que le tueur venait de l’intérieur. Alors que le duo sait immédiatement qu’il va devoir creuser plus profond et taper dans la fourmilière pour faire bouger les choses et démasquer le coupable, leur supérieur leur demande de ne pas perturber les élections et de faire profil bas. Antalya monte déjà dans les tours et refuse catégoriquement de fermer les yeux sur ce meurtre. Ararun temporise en promettant au premier capitaine qu’ils agiront discrètement et dans le feutré…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dix-huitième aventure de la série-concept Nains, cette nouvelle aventure imaginée par Nicolas Jarry met en scène un duo elfe-nain menant une enquête délicate au sein de grandes familles elfiques lancées dans les élections du nouveau grand mestre de la cité. Le premier point fort de ce récit vient de la mise en scène d'un nain dans l’univers des Elfes, autres série-concept dans l’univers des terres d’Arran. Le second vient du duo très plaisant et charismatique, ayant connu un passé difficile et assez semblable. Enfin, cette histoire est aussi l’occasion de faire découvrir ou de rappeler les particularités des elfes noirs, ces elfes possédant une violence et une haine insoignables et emmenés dès leur plus jeune âge dans la citadelle de Slurce afin de devenir des assassins. Bref, cet album mêlant habilement deux séries du même univers est plaisant à lire, même s’il faut bien avouer qu’il n’est pas très difficile d’identifier le coupable. La découverte des motivations de ce personnage reste cependant très intéressante. Toujours à la baguette graphique de l’ordre du temple, Paolo Deplano fait du très bon boulot avec un découpage dynamique, de nombreux et fascinants personnages et monstres (nains, elfes, gobelin, murènes, syrènes…) et des décors aquatiques très vivants. Le tout est efficacement mis en couleurs par Vincent Powell. Il s’agit sans conteste de l’un des tomes les plus intéressants de la série.