L'histoire :
De retour en Inde et plus particulièrement à Pondichéry, Sara Crewe n’a qu’un objectif : racheter la fabuleuse usine d’automates qu’avait créé son papa. Les différentes propositions qu’elle a pu faire à Ernest Delatour, le nouveau propriétaire, sont cependant restées vaines. Aussi, a-t-elle imaginé un petit stratagème : elle s’est faite engager dans l’usine sous l’identité d’Emilie Saint John pour tenter d’établir une relation amicale avec le vieux monsieur et ainsi peut-être favoriser la transaction. Rapidement, Sara fait des merveilles en proposant des créations dignes de celles de son papa. Pour autant, le vieux Delatour reste insensible, ce qui n’est pas le cas de son petit-fils Léopold, qui est tombé sous le charme de cette nouvelle employée. Pour que sa ruse fonctionne, Sara ne se montre plus en public sous sa véritable identité et la rumeur court qu’elle est défigurée. Il y a autre chose qui la préoccupe également depuis son retour : elle aimerait retrouver l’endroit où son père est enterré. Mais malgré les recherches de Becky et Ram Dass, impossible de mettre la main sur sa tombe. Et tandis que la rumeur de la présence d’un énorme tigre aux abords de la ville enfle, James et Donald, deux amis d’enfance de Sara, font leur arrivée à Pondichéry...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Retour à Pondichéry pour un sixième volet des aventures de Sara Crewe, au rythme des ronrons et coups de griffes d’un gros matou en maraude… Malgré son titre plein de promesses, ce nouvel opus se contentera néanmoins d’entretenir la délicieuse torture mise en place par le jeu de cache-cache de notre belle héritière. Et il faut dire que c’est tant mieux ! Le sel de l’intrigue de ce second cycle tient en effet principalement dans l’ignorance de la véritable identité de l’ex-pensionnaire de Miss Michin par le plus grand nombre. Très habilement, d’ailleurs, Audrey Alwett réutilise la matière du roman originel basé lui aussi sur ce ressort particulièrement redoutable pour notre impatience. Autour de ce fil principal, tout se met en place rigoureusement, titillant un large panel d’émotions et de bons sentiments. Jalousies, amours, nostalgie, dangers, amitiés solides s’amusent du nouvel embranchement de la destinée de Sara, dont l’objectif avoué est de récupérer l’usine d’automates créée par son papa. Et puis cette fois, l’action se gorge de la présence d’un tigre, histoire de pimenter l’affaire et d'éviter que les croisements des différentes histoires sentimentales ne prennent le dessus. Idem pour les salves perfides alimentées par quelques rivales de Sara qui rappellent le jeu cruel d’une certaine Lavinia. D'ailleurs, et si cette dernière n’avait pas dit son dernier mot ? Rythmée (mais peut-être parfois un brin bavarde), riche en rebondissements et enturbannée d’un dessin toujours aussi élégant, cette nouvelle aventure se révèle parfaitement divertissante, en particulier pour le public ciblé.