L'histoire :
Inari s'est faite volontairement capturée par l’ennemi, et se retrouve désormais face à Kenjiro, dans le caveau du XIIIème prophète. Elle veut venger sa mère, que ce dernier n’a pas essayé de sauver, et se rend rapidement compte que sa magie est bien inférieure à celle de son opposant. Ayant pris l’apparence d’un dragon, Kenjiro ne compte cependant pas tuer la jeune enfant, préférant lui raconter son passé et l’histoire qui le lie à sa mère. À l’époque, il est un bel homme, bronzé et charmeur, parcourant le monde des humains. En discutant avec son valet, il se lance dans un pari visant à séduire et à coucher avec le plus d’humaines possible ! Un défi relevé haut-la-main, car Kenjiro enchaîne les conquêtes et les fornications ! Sauf qu’un jour, l’une de ses « amoureuses », Nariko, tombe enceinte dès leur première nuit. Persuadée que l’enfant est le fruit d’un amour réciproque, Nariko décide de le garder. Aussi, lorsqu'elle découvre le pot-aux-roses, elle est effondrée. Et comme si cela ne suffisait pas, elle est en plus poursuivie par un mystérieux guerrier qui en veut à sa vie et à celle de son bébé ! En effet, la loi est formelle : elle interdit à une mortelle d’enfanter d’un Dieu. Le bourreau est donc là pour éliminer à la fois l’humaine, son enfant et le dieu ayant désobéi à la règle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le tome précédent, le scénariste Jean-François Di Giorgio proposait une intrigue autour des trois sœurs de l’ombre, mais également les prémices d’une autre, mettant en scène Inari surnommée « Sang sacré ». Pour rappel, Inari apparaît dans le premier cycle de la série principale en tant qu’enfant dont le sang pourrait permettre la résurrection du XIIIème prophète. Dans ce tome-ci, on retrouve donc la jeune fille dans une histoire antérieure à l’arrivée de Takeo, où elle se retrouve face à celui qui a besoin de son sang. Alors qu’Inari est venue de son plein gré pour venger sa mère, son adversaire a également tout fait pour l’attirer au cœur du caveau. Le suspense reste alors entier concernant celui qui prendra l’ascendant sur l’autre, mais il va falloir patienter pour découvrir l’affrontement. En effet, le scénariste nous ramène en arrière pour nous faire découvrir la naissance d’Inari, ainsi que tous les événements qui l'ont accompagnée. En ce sens, le récit est plutôt plaisant puisqu’il permet de donner plus d’épaisseur à des personnages déjà connus, tout en reliant intelligemment les deux séries entre elles. À contrario, le scénario reste léger et rapide à lire et ne présentera pas grand intérêt pour ceux qui ne connaissent pas la série mère. De son côté, Cristina Mormile excelle toujours pour mettre en scène tout ce petit théâtre imaginé au départ par Frédéric Genêt. Combats et découpages dynamiques, ou encore décors dépaysant : on retrouve tout ce qu’on aime dans la série. Ce cinquième tome est donc original, mais il se montre également assez déroutant…