L'histoire :
Puisque sa tentative pour découvrir l'identité de son père a échoué (à cause d'une entourloupe du Djinn), Sinbad tente de découvrir celle de sa mère. Grâce au croquis qu'il a fait du collier de sa mère, Sinbad sait que le voleur Ali Baba connaît cette identité, mais ce dernier ne la lui révélera que s'il lui apporte les cheveux de Mellia, la favorite du Khalife. Sinbad se rend donc au harem grimé en coiffeur pour dames, en compagnie de son amie Azna, une panthère pouvant se transformer en femme. Dans le même temps, le djinn se débrouille pour piéger le Khalife Al-A-Din : dorénavant, c'est la sorcière Turabah qui en est la propriétaire. Dans l'ombre, Turabah joue le rôle du Khalife à la place de Al-A-Din et ordonne que les têtes de Sinbad et d'Azna soient mises à prix. À l'entrée du harem, Sinbad convainc les gardes qu'il est coiffeur et surtout qu'il n'a aucun penchant pour les femmes. À l'intérieur, il commence par coiffer la favorite et... il la scalpe littéralement ! Puis il s'enfuit avec la tonsure dans un draps, poursuivi par une horde de gardes mécontents de s'être laissés berner. Sinbad et Azna réussissent à s'enfuir du palais grâce à une arbalète géante qui les projette au loin. Mission accomplie pour Sinbad qui se rend ensuite à la caverne d'Ali Baba et des 40 voleurs, la précieuse tonsure de Mellia en main...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'étau se resserre dans ce dernier chapitre de la trilogie : Sinbad touche au but et va enfin découvrir ses origines et l'identité de ses parents, la sorcière Turabah prend le contrôle de Bagdad tout en laissant croire que le Khalife dirige encore les opérations et Ali Baba et ses 40 voleurs préparent eux aussi un mauvais coup. Au milieu de tous ces protagonistes, le Djinn continue de conclure des marchés dans le simple but de servir ses propres intérêts. Autant dire qu'on a nullement le temps de s'ennuyer dans cette troisième partie, tant elle est riche en rebondissements. Orchestré par un maître du genre, Christophe Arleston, le récit réussit parfaitement son objectif de divertissement familial, oscillant entre humour et action. L'envoûtant univers des Mille et une nuits est parfaitement représenté par le dessinateur Pierre Alary (Belladone, Les échaudeurs des ténèbres) et efficacement colorisé par Jean-Paul Fernandez, pour un résultat optimal. Sans être exceptionnelle, cette trilogie a été agréable à suivre du début à la fin, tout en étant originale et drôle. Bon voyage à Sinbad et Azna, qui s'en vont vers de nouvelles aventures...