L'histoire :
Roy, Jahu et Noa sont de retour dans la ville blanche. Les héros de la mission Aqua sont les invités d’honneur de l’émission télévisuelle de l’année : « the holy mission ». Alléluia ! Grâce à leur courage, et guidés par leur foi en la papesse Ludovique, ils ont réussi à extirper l’hérésie hors de la galaxie. Mais à quel prix… Alors que le show présenté par la plantureuse Frida Décibel se prépare dans les studios de Gatamaigre, les mines déconfites de nos trois héros augurent de longues heures de maquillage. De surcroît, la zizanie règne entre eux : le gentil et ingénu Roy s’est mué en un individu cynique, furieux de s’être fait roulé par son meilleur ami, Jahu (lui-même abattu). Et Noa, habituellement prévenante, ne peut s’empêcher d’ajouter de l’huile sur le feu. Un monde de cosmétique où l’argent est roi, voilà l’écrin dans lequel a grandi Cléopâtre, chanteuse de charme et, accessoirement, fille de Frida. Bref, tout le monde est sur les nerfs. Car, en marge de ce microcosme médiatique cruel mais protégé, à Johanna la ville Jaune, la guerre sainte va éclater. Partisans de la défunte Agape et police de sa sainteté s’affrontent sans remarquer que, dans l’ombre, d’étranges hommes drapés de pourpre s’affairent à la recherche d’une belle et jeune fille…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Existe-t-il en BD un trait plus rond que celui adopté pour Sky doll ? Peut-être, mais il est peu probable qu’il y marie autant d’énergie. Avec ce troisième opus depuis longtemps (très !) attendu, le trait de Barbucci atteint des sommets d’expressivité et de sensualité. Depuis déjà septembre 2004 (sic !), une édition crayonnée était proposée aux aficionados de la série ou, plus simplement, à tous les amateurs avisés de formes rebondissantes. Cependant à la seule vue de la version colorée, tout homme normalement constitué (voyant quoi) se dit que cela en valait la peine. L’attente ne fut pas veine ! Les grincheux remarqueront que l’ensemble paraît criard, trop « flashy », « adulescent » voire indécent. Vous leur répondrez qu’ils ont tout compris ! Que le rose bonbon apporte de la douceur et de la fantaisie. Que, si le succès commercial étire l’intrigue jusqu’à un prochain épisode (au lieu de la trilogie originellement prévue), ils feraient bien d’y goûter. Car Sky doll ressemble à une grosse barbe à papa : on adore y mettre les doigts, tourner et retourner les pages inlassablement sans jamais s’en lasser. Ça colle, mais que c’est bon ! En seulement trois apparitions sur les écrans du neuvième art, Noa a conquis les cœurs et elle est devenue une égérie à l’égale de Navïs (Sillage), plus désirable qu’Atalante (et pourtant, Crisse s’y connaît en femmes fatales !). Manquerait plus qu’elle soit divinisée lors du final : en sus de l’aimer, il faudra alors l’adorer…