L'histoire :
Dans le monde sorcier où elle vit, Aï-Lynn est une jeune apprentie sorcière qui n’apprécie rien tant que se délasser en suivant les œuvres en « Kristabulles » de Dame Ziza. Dès lors que cette célèbre romancière-sorcière publie une nouvelle histoire, Aï-Lynn se rue dans sa boutique préférée pour y acheter la sphère tant convoitée. Aujourd’hui, elle ne peut résister à commencer la consultation de Spirit Captor dans la boutique, avant même de l’acheter. Elle découvre alors l’histoire de Malta, jeune nouvelle enseignante dans une université de sorciers, qui attise bien des mystères. Or, dès lors qu’un collègue mentaliste tente de sonder son esprit pour voir ce que Marta dissimule, il se fait piéger par la « griffe de psychée », une parade mentale fatale et top-secrète ! Comment une si jeune enseignante peut-elle déjà maîtriser une telle technique ? Malgré ce coup bas, Marta accepte de narrer sa jeunesse pour faciliter son intégration… Au terme de cette première histoire, Aï-Lynn se fait tirer oreilles par la commerçante : on n’est pas dans une bullothèque, ici ! Elle achète donc la kristabulle et rentre chez elle en caressant le doux espoir de pouvoir rencontrer Dame Ziza, car la sorcière vient justement en dédicace la semaine suivante…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sweety Sorcellery inaugure la collection féminine Blackberry, qui fait la part belle aux rêves de grâce, de poésie, aux épopées romantiques et/ou fantastiques et/ou victoriennes… Bref, de vraies BD pour les filles/femmes, tous genres confondus, pourvu qu’il y ait de la grâce et du romantisme. Directrice et fer de lance du label, Audrey Alweet, jusqu’alors coscénariste de Christophe Arleston sur Sinbad, scénarise toutes les histoires de ce premier recueil (à suivre dans un tome 2). Collectif, donc, Sweety Sorcellery surfe à fond les ballons sur la vague Harry Potter, mais en version pour filles. Il permet toutefois à quelques jeunes auteur(e)s de s’illustrer en couchant leurs premières planches sur une première BD très pro. Une histoire principale, en fil rouge, le cœur d’Aï-Lynn, dessinée par Ood Serrière, sert de support à 4 autres historiettes, servant toutes l’ambiance graphique féminisé idoine. Dans Spirit Captor (cf. résumé), Aurore qui seule a déjà montré sa patte mâtinée de manga à travers Pixie (4 tomes, Delcourt) réitère son style élégant hyper acidulé (elle réalise également ses couleurs). Puis Kmixe (au dessin) dessine Galinettes nocturnes, Silvestro Nicolaci dessine Dragon Beauty et enfin, dans Le dernier vœu, Kappou (Alias Caroline Pourchier), blogueuse et web-designer, s’essaie elle aussi pour la première fois à la BD. Effectivement, tout cela est un peu léger, manque singulièrement de testostérone, mais bon, c’est un peu le principe ! Pour les mâles perturbés par l’expérience, avalez un World of Warcraft avec un grand verre d’eau…