L'histoire :
Au cœur de Londres, à la fin des années 60, Ray Indranath, médium rasta à l’élégance raffinée, poursuit son enquête sur le meurtre de Jasper Brown, star de rock et ami. Ses découvertes lui permettent de comprendre qu’il connaissait mal la victime : cette dernière appartenait en effet à une société secrète très puissante qui prône la haine et le fascisme. Grâce à ses dons de medium et au témoignage d’une ancienne victime de ladite société, Ray découvre que des rites sataniques sont pratiqués sur de jeunes femmes seules. Cassandra Jones, son amie journaliste, mène également l’enquête de son coté. Elle découvre que les adorateurs du diable filment leurs étranges séances en format super 8. Certaine de tenir un gros scoop, elle use de ses charmes pour infiltrer la secte. Malheureusement, elle est rapidement démasquée. Ray se porte à son secours...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Swinging London fait partie de ces œuvres qui ne font pas dans la facilité : le dessin, les couleurs, le scénario et même le point de vue adopté par les personnages est particulier. A moins d’être un inconditionnel du polar, cette BD ne fait pas envie au premier abord. Et pourtant, quelle erreur ! Certes, le dessin a l’air bâclé. On peut aussi le trouver stylé, personnel et détaillé. La couleur claire des visages et une luminosité sans cesse présente contrastent à merveille le trait sombre des maisons et des décors. Le coloriage, volontairement imprécis, donne toute sa personnalité et toute son épaisseur à cette véritable œuvre du 9ème art. Le scénario, sans être exceptionnel, est réaliste, riche en rebondissements et dans la lignée d’un polar maîtrisé. Sans aucun doute, Thomas Benet et Christian De Metter font partie de ces créateurs qui donnent richesse et diversité à l’univers de la BD, qui, même si elle vit son âge d’or, a parfois tendance à s’uniformiser. A lire absolument.