L'histoire :
28 décembre 1944, en Basse-Silésie, des soldats américains sont en pleine opération visant à localiser et exfiltrer des scientifiques nazis pour les faire travailler du côté des forces alliées. Hélas, en localisant le premier, ils apprennent que le second, le docteur Noah Appelbaum, a été déporté vers la base secrète Geheimlager-SIII de la ville d’Ohrdruf depuis des mois. Deux mois plus tard, le professeur Appelbaum vient de finir de mettre au point une invention du nom de « Répulsine » commandée par l’armée nazi. Juif retenu captif par les allemands, Noah a mis au point cette machine en échange d’une promesse de libération de sa famille. Hélas, il découvre que l’ennemi ne tiendra pas ses engagements ! Non seulement, Appelbaum est mis en cellule jusqu’à vérification de l’efficacité de son invention, mais en plus, les membres de sa famille serviront de cobayes… Bien plus tard, au XXIème siècle, dans la ville de Pensacola en Floride, Katelyn et Josh se rendent au muséum de l’aviation navale pour récupérer Alicia, une amie cheerleader, et l’emmener à un match de soccer. Pour financer ses études, cette dernière s’est faite engager afin de mettre de l’ordre dans les hangars. Alors qu’elle ramasse un vieux yo-yo, elle fait malencontreusement tomber une boule de bowling sur une mystérieuse caisse…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On le sait désormais, le scénariste Jean-Luc Sala aime surprendre et casser les codes du genre. Après Far Albion ou encore Les divisions de fer, il récidive avec Time lost. Ici, on suit d’un côté des événements de la seconde guerre mondiale et de l’autre une intrigue contemporaine mettant en scène des étudiants. Et soudain, sans crier gare, l’auteur mélange ces deux époques en y ajoutant dinosaures ou encore robots méchas. Sans en dévoiler trop pour ne pas gâcher le plaisir de lecture, ce premier tome qui s’inspire du « Project Rainbow » est aussi déstabilisant qu’extrêmement plaisant à lire et à découvrir. Il faut savoir se laisser transporter dans cet univers énigmatique pour l’apprécier pleinement mais une fois que c’est fait, force est de constater que c’est vraiment bien écrit et réussi. Les nombreuses références apportent un plus indéniable à la série. Côté dessins, Sala retrouve Afif Khaled, son partenaire sur le tome 2 des Divisions de fer. Le dessinateur montre une nouvelle fois tout son talent pour mettre en scène un univers militaire uchronique avec des personnages plein de gouailles, des scènes d’action dynamiques et une richesse dans les décors. Quant aux couleurs, elles sont au diapason de sa mise en scène. Pour conclure, cette première partie est très attrayante et donne diablement envie de découvrir la suite rapidement…