L'histoire :
Les trackers sont des êtres immortels, vivant dans une réalité parallèle, supérieure à la notre. Leur mission est de traquer sans relâche, dans divers plans terrestres, les créatures démoniaques qui absorbent l’essence vitale de leurs victimes. El’a est une jeune tracker de classe Omega. De retour d’une mission à New-York en 1983, elle en ramène un humain nommé Chavez. Ce dernier était alors un dangereux psychopathe qui accumulait les crimes pour prolonger son existence. Il doit maintenant passer sur « la balance », une sorte de tribunal mystique qui va déterminer la nature de sa prochaine incarnation de pénitence. Puis El’a se rend au bureau de Dal’j, son « gardien », pour y recevoir de nouvelles instructions. Dal’j lui apprend que l’ampleur de sa prochaine mission nécessite qu’elle soit secondée par un autre tracker nommé Axe, un gros balèze, véritable légende dans l’entremonde. Leur prochaine cible, un dangereux psychotique surnommé « Crazy Sam », maîtrise apparemment les rouages de l’immatérialité…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette nouvelle série parvient à mêler action, fantastique et diverses croyances ancestrales, sans tomber dans l'imbroglio le plus abscond. Le dessin de Louis-Xavier Valton (sur Bloodline depuis le tome 4) est réussi, malgré un léger manque de régularité sur les visages des protagonistes, et une difficulté à trouver le mouvement juste. De plus, la colorisation abuse d’effets de lude parvenir à rendre le tout assez cohérent. Seul reproche (très subjectmières (les glyphes corporels, les effets de mana à la fin). Après avoir travaillé sur l’adaptation de Lanfeust de Troy en jeu vidéo, Nicolas Tackian met en place une histoire tenant à la fois de la philosophie bouddhiste (les réincarnations montantes ou descendantes), des religions judéo-chrétiennes (la justice divine et la pénitence), le tout avec un arrière goût de culture gothique. Sans être totalement novateur en la matière, le mérite de Tackian est de parvenir à rendre le tout assez cohérent. Seul reproche (très subjectif), la part belle est donnée à une action assez stéréotypée, et les mécanismes métaphysiques qui régissent l’entremonde gagneraient à être développés.