L'histoire :
Trum est un petit gars de la race des Binos, c'est-à-dire qu’il est vert, difforme et moche. Il mène une petite vie pépère avec son Bapa, à pêcher des écrevisses. Mais un jour, par une série de malencontreux hasards, ce presque rien du tout est nommé sauveur de son peuple ! Fini le bon temps ! Il a été désigné et il doit assumer sa tâche, qu’il le veuille ou non ! Commence alors pour lui l’apprentissage réglementaire des 62 religions locales et de toute une série de matières principales. Heureusement, son père fin cuisinier, réussit à se faire embaucher dans le palais. Ils se voient donc tous les jours, malgré les nouvelles fonctions bien involontairement tenues par Trum. Puis un jour, alors que le petit part faire une petite balade digestive dans son bateau volant, il se perd, fracasse son navire sur une montagne et se retrouve tout seul au beau milieu de nulle part. La nouvelle se répand. Son père et le régent du royaume se mettent alors à sa recherche. Mais c’est également le cas de l’énigmatique Audimat, qui nourrit pour le sauveur une haine aussi farouche que mystérieuse, ainsi que 3 prêtres, qui auraient bien voulu que l’actuel sauveur soit de leur religion…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Delphine Rieu revient au scénario, après de longues années d’absence dans ce domaine (l’année 2000 pour être précis). En parallèle de son important (et connu) travail de coloriste sur de nombreuses séries, elle se remet à conter des histoires et choisit, avec Trum, de charmer nos bambins. Car cet album ne plaira vraiment qu’aux petits. Les dialogues dénotent une franche naïveté, parfois à la limite du ridicule pour un adulte, et certains ressorts utilisés pour faire avancer l’histoire ne sont franchement pas sortis de la cuisse de Jupiter. Heureusement, le dessin s’adapte parfaitement à son lectorat cible. Couleurs pétantes et joyeuses, expressivité maximum pour une compréhension rapide, rendent la lecture facile et fluide et accentuent l’humour de certaines situations. Tiho, un nouveau dessinateur venu de Serbie, s’en sort donc plutôt bien. On referme tout de même l’album en se disant qu’on a lu mieux ailleurs…