L'histoire :
En décembre 1876, un navire est malmené par un ouragan au large de l’Australie. Les passagers et les marins pensent qu’ils vivent leurs derniers instants. Le jeune Harry, lui, pense à sauver ses chiens. Il les enferme dans un tonneau, espérant qu’il flottera assez longtemps et… que les chiens ne manqueront pas d’air. Quelques heures plus tard, le ciel bleu et une mer d’huile sont de retour. Le tonneau s’est disloqué sur une plage et les quatre chiens – un couple adulte et leurs deux chiots – ont recouvré leur liberté. Ils s’interrogent sur la suite à donner à leur destin, lorsqu’ils font la connaissance d’un gwaga, un petit marsupial qui sourit tout le temps. Lui et ses semblables informent les chiens qu’ils ont échoué sur une petite île relativement sauvage. S’ils veulent rejoindre la civilisation, il va leur falloir traverser le bras de mer qui les sépare du continent. Les chiens dénichent une coque de bois pour y mettre les chiots et se lancent dans la traversée à la nage. Ils ont peur d’une énorme baleine, mais celle-ci ne fait que passer sous eux. Enfin arrivés sur la côte de l’Australie, ils découvrent des centaines de petites tortues qui s’extraient du sable et rampent pour rejoindre la mer. Leur maman, énorme, les attend dans l’eau. Les chiens tentent de protéger la progression des bébés tortues des mouettes agressives qui veulent s’en nourrir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici l’aventure en one-shot d’une famille de chiens – qui s’apparentent à des bergers australiens – à la découverte d’un continent peuplé d’espèces bizarres : l’Australie à la fin du XIXème siècle. Ils sont échoués sur une plage et ils discutent entre eux et avec les autres animaux dans un joyeux élan zoomorphique. Ils se donnent un but un peu biscornu : rejoindre l’emblème touristique en plein centre de cette île-continent, le fameux inselberg rouge géant Uluru. Parce que là-bas, des dessins rupestres leurs permettront peut-être de trouver une solution pour retrouver leur petit maître… Hé oui, c’est un prétexte gentiment bidon du scénariste Crisse pour pouvoir emmener ses toutous dans un road-trip, à la rencontre des espèces étranges de l’Australie. Notre famille de chiens croise ainsi des tortues, des gwagas, des kangourous, des dingos, des walabies, des émeus, un varan, un tjirili… Si vous n’en connaissez pas certains, n’hésitez pas à les wikipédier pour voir à quoi ça ressemble authentiquement. Puis les quatre chiens vivront une expérience onirique et ésotérique digne des légendes aborigènes. Accompagné par des dialogues très secondaires, le scénario n’est qu’une succession de prétextes pour un tourist-tour de la faune australienne. Elle permet néanmoins à Christian Paty de dérouler son talent artistique. Le dessinateur parvient en effet à accorder beaucoup d’expressivité à une large variété d’animaux précisément dessinés dans leurs postures naturelles. Le tout se déroule dans un maximum de lumière et de couleurs contrastées