L'histoire :
Maintenant qu’elle possède un des ordinateurs de l’Univerne, la journaliste Juliette Hénin va pouvoir découvrir ce qui se trouve sur la mémoirette, la carte mémoire qu’Honorine Fraysse de Viane, l’épouse de Jules Verne, lui a remis. Mais pour alimenter et faire fonctionner l’ordinateur, la jeune femme a besoin d’une forte énergie, que seul Nikola Tesla est en mesure de proposer. En compagnie de ses amis, Ernest et Randal, Juliette se rend donc à New-York, avec l’intention de kidnapper Tesla. Sur place, la journaliste rencontre Gordon Bennett, riche éditeur, qui accepte de financer l’opération kidnapping de l’ingénieur en électricité. Pendant ce temps, Randal retrouve sa bande afin de mettre au point les grandes lignes de l’opération. Une fois tout mis en place, le groupe se prépare à infiltrer la Tesla Incorporated, grâce à la complicité des nombreux employés de la tour. En théorie, tout parait parfait. En pratique, rien ne se passe comme prévu. Car mis au courant du vol de l’ordinateur à l’exposition universelle par ses espions, Nikola Tesla attend de pied-ferme la venue de Juliette et des siens, pour leur tendre un piège. Pendant ce temps, sur Univerne, la résistance menée par Cyrus Smith résiste encore et toujours aux attaques répétées de la coalition…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir consacré le premier tome à la capitale française, Jean-David Morvan concentre la suite sur la ville de New-York, comme l’indique le titre. Si l’idée de changer de décor fait plutôt plaisir, on regrette néanmoins de ne pouvoir contempler davantage la « grosse pomme » version steampunk, comme avait pu le proposer le dessinateur Alexandre Nesme précédemment avec Paris. Néanmoins, ce second tome repart sur les bonnes bases entrevues dans le tome 1, c'est à dire avec humour, ton soutenu et originalité. Plaisant, le récit semble toutefois artificiellement survitaminé, ce qui pose parfois problème. En effet, les évènements et les diverses actions s’enchaînent à un tel rythme, qu’on se perd parfois dans l’aventure. D’ailleurs, même l’héroïne semble elle-même se perdre dans cet enchaînement foisonnant de péripéties. Si on a du mal à suivre, on reste tout de même accroché par cet univers parallèle qui permet au scénariste Jean-David Morvan de mettre en scène des versions alternatives de personnages ayant réellement existé. On s’immerge tout de même très bien dans cet univers, notamment grâce à la patte de Nesme, dit Nesmo, qui mélange intelligemment manga et BD dans ce décorum steampunk et livre ainsi des graphismes dynamiques et agréables à regarder. Une série attachante, à découvrir, malgré un scénario par moment « trop » riche…