L'histoire :
Au cœur du désert, se trouve un mystérieux cinéma en plein air construit par un français dans les années 20, mais complétement abandonné depuis. C’est dans ce lieu insolite qu’un groupe d’hommes se préparent à vérifier si l’actrice Egyptienne Souma posséderait en elle l’élémentaire de la terre. En effet, de curieux événements se sont déroulés lors de ses précédents tournages. Ce lieu désert est donc l’endroit idéal pour vérifier la théorie à l’abri des regards indiscrets. Seule devant la toile du cinéma, Souma est alors soumise à une forte projection cinématographique. Rapidement, l’élémentaire en elle se réveille et se met à tout détruire ! La pellicule est alors stoppée et met fin aux exactions de l’entité de la terre, alors que la comédienne ressent une vive douleur aux yeux et ignore tout de ce qui s’est passé les dernières minutes… Pendant ce temps, à Hollywood, Hedy Lamar, qui possède l’élémentaire de l’eau, et son ami cinéaste Peter Lorre, découvrent un article dans le « Variety », faisant état d’un studio de tournage détruit par le feu. Pour eux, il ne fait aucun doute que la starlette qui y passait des essais serait une élémentaire du feu. Ils se rendent donc au domicile de la comédienne Frances Farmer pour vérifier leur intuition...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au cœur d’une période historique qui voit la montée du nazisme annoncer une prochaine seconde guerre mondiale, le scénariste Jean-Pierre Pécau nous propose une aventure très intéressante alliant espionnage, fantastique et septième art. On retrouve ainsi des actrices capables de manipuler chacune un élément alchimique et qui deviennent ainsi des objets de convoitise dans la guerre à venir. Tout en restant énigmatique, cette avant-dernière partie nous fait découvrir les élémentaires que l’on n’avait pas encore découverts, tout en dévoilant les véritables intentions des différents pays – américains, anglais, russes et allemands. Sans en dévoiler trop, on croise également dans cette fiction des protagonistes bien réels comme Ian Fleming, Fritz Lang, Howard Hughes ou encore Dashiell Hammett. Plaisante, cette seconde partie se veut aussi un peu plus bavarde et donc moins dans l’action que le précédent volet. Enfin, le trait réaliste et classique de Jovan Ukropina, mis en couleurs par Hugo Sebastian Facio, est efficace et nous immerge adroitement dans les décors et l’ambiance ces années 30. Cette seconde partie nous offre donc un sympathique divertissement, dans lequel Histoire et fantastique s’accordent pleinement pour offrir un résultat prenant et crédible.