L'histoire :
Paris, novembre 1813. Napoléon apprend de son ministre de la police que son refus de signer un traité de paix avec le diplomate autrichien Metternich a rendu mécontent le peuple français, et ce, dans toutes les différentes couches de la société. Persuadé qu’il s’agit de l’œuvre d’agents à la solde de l’Autriche, Bonaparte ne compte pas changer d’avis, même si une rumeur de complot visant à le faire tomber commence à circuler dans les hautes sphères. Pendant ce temps Vidocq, chef de la brigade de sûreté, apprend qu’un de ses agents, celui surnommé « le surineur », vient de se faire arrêter chez lui pour une histoire de bague volée. Via Jean Henry, le chef de la 2ème division des affaires criminelles, Vidocq obtient l’autorisation d’être le premier à voir et interroger le surineur. Arrivés où le surineur est retenu, Vidocq apprend des gardes qu’un inspecteur du nom de Wilstach leur a formellement interdit de laisser le prisonnier avoir de la visite. Cependant, grâce à l’ordre signé que lui a fourni Jean Henry, le chef de la sûreté entre sans problème. Là, le prisonnier lui raconte toute l’histoire. Vidocq comprend rapidement qu’il s’agit d’un piège fomenté par Javert, le policier qui lui voue une haine farouche. Encore faut-il que son équipe et lui réussissent à le prouver…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour rappel, Vidocq est authentiquement un ancien bagnard qui s’est vu confier la tête de la brigade de sûreté par le préfet de Paris. Entouré d’une équipe un peu « borderline » comme lui, Vidocq résout des enquêtes de manière efficace, mais controversé ce qui ne plait pas à tout le monde et surtout pas à Javert, un policier acariâtre. Pour cette seconde enquête, Richard D. Nolane propose donc de mettre son héros dans une situation délicate où l’un de ses agents a été piégé afin de le faire tomber. En parallèle, le scénariste met en scène la période historique où Napoléon est de retour à Paris après avoir essuyé une cuisante défaite, alors que le mécontentement du peuple gronde et que les menaces de complots pullulent. Adroitement, Nolane alterne ces deux intrigues avant de les faire se rejoindre, alors que dans le même temps, il dévoile des évènements du passé expliquant les origines de la haine que voue Javert à Vidocq. Bref, ce tome 2 se révèle bien plus riche et donc intéressant que le précédent. Et cela, même si l’enquête policière n’atteint jamais le niveau d’autres séries comme Aspic détectives de l’étrange ou encore Special Branch. Sur la plan graphique, Sinisa Banovic fait preuve de la même efficacité que précédemment, avec des décors fouillés et des protagonistes charismatiques à la clé. Cette série a bien profité de ses trois années d’attente pour monter en qualité et puissance. Rendez-vous au tome 3 pour voir si ces qualités se confirment…
