L'histoire :
Quelque part, au fin fond d’un monde virtuel très réaliste, deux équipes s’affrontent dans une sorte de jeu de pisto-lasers. Le but est évidemment d’éradiquer l’équipe adverse. Térame, jeune homme un peu bourru, commence sérieusement à s’énerver. En effet, des phénomènes inhabituels viennent perturber le bon déroulement du jeu et Térame pense même à l’arrêter pour se faire rembourser. Accompagné de son coéquipier Rick, beaucoup plus enclin à faire face à de nouvelles situations, ils découvrent des sortes de petits enfants aux noms bizarres. Ces derniers se baladent dans le jeu, tout comme de gros méchants pas beaux, les Molostes, qui veulent les exterminer. En plus, il semble désormais impossible de se déconnecter librement du jeu. Térame et Rick finissent par comprendre que les enfants et les Molostes sont des virus. Tandis que les enfants se portent volontiers volontaires pour aider Térame et Rick, les Molostes défendent désormais le seul accès leur permettant de se déconnecter du jeu. Les voilà prisonniers d’un jeu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans notre monde, où les rêves technologiques commencent à devenir réalités, le cyberpunk déjà à la mode depuis un certain temps, prend de plus en plus d’ampleur et de réalisme. C’est donc un gros pari que les auteurs font ici en s’aventurant courageusement dans un champ déjà pas mal dégrossi, où la frontière entre rêve et réalité change chaque jour. Si le langage technologique utilisé et les idées sur le sujet semblent parfois assez naïf, Isabelle Plongeon arrive tout de même à tirer son épingle du jeu en proposant une histoire suffisamment intéressante pour garder l’attention du lecteur tout en dévoilant une œuvre d’une fraîcheur inhabituelle. Le graphisme de Stephano Palumbo, peut-être un peu trop épuré dans ce premier tome, est tout de même stylé et donne beaucoup de caractère aux personnages. La colorisation de Stéphane Paitreau est agréablement contrastée entre ambiances océanes et atmosphères glauques propres au cyberpunk.