L'histoire :
Lost Cabin, dans le Wyoming, 1899. Deux cavaliers s’arrêtent dans un relais où se trouvent déjà trois hommes. Malgré la méfiance réciproque, tout le monde se retrouve autour de la table pour une partie de poker. Très vite, la conversation porte sur Black Billy Hill, une cache supposée idéale pour les hors-la-loi lorsque les maréchaux leur collent un peu trop aux fesses, comme par exemple pour Butch Cassidy et le Wild Bunch. Très vite, la situation dérape et finit en bain de sang. Les deux hommes décident de reprendre la route, bien décidés à mettre le grappin sur Cassidy et sa bande. Du côté de Douglas Converse County, l’ambiance d’un saloon bat son plein lorsqu’un étranger y fait son entrée. Après quelques verres de tord-boyaux, ce dernier raconte l’histoire d’un forgeron du Kansas qu’on a retrouvé écartelé, attaché avec ses boyaux tendus comme une toile d’araignée entre les poutres de sa forge. Il se fait vite remarquer. Plus tard, la situation dans le saloon commence à dégénérer et l’étranger venu de Black Billy Hill se montre de plus en plus belliqueux. Il ne compte pas lâcher le comptoir, quitte à en découdre. C’est donc au shérif Josiah Hazen que revient la tâche d’aller à sa rencontre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quelques mois après la sortie de Wild Bill Hickok, la collection West Legends s’enrichit d’un nouveau personnage, avec Butch Cassidy, sous la direction d’une nouvelle équipe créative : Christophe Bec et Michel Suro. Et mine de rien, ces vieux briscards-là n’en sont pas à leur premier coup d’essai en terme de western, puisque Bec s’est chargé du scénario de Billy The Kid (West Legends T2) et que Michel Suro est l’auteur de la série Sundance dans les années 1990. Inutile de dire que ces fines gâchettes connaissent l’univers du Far West ! De fait, Butch Cassidy & The Wild Bunch se lit d’une traite au travers d’une narration racée qui monte crescendo et qui alterne scènes d’actions et chasse à l’homme implacable. Du côté des dessins, Michel Suro revient à ses premières amours et nous sert un graphisme bien maîtrisé, avec une multitude de détails et une mise en planches plutôt fluide, qui facilite la lecture, notamment lors des fusillades. En fin de comptes, ce sixième tome de West Legends est dans la droite lignée de la qualité de ses prédécesseurs et délivre une fois de plus un regard sans concession sur toutes ces légendes qui ont forgé le mythe du Far West et du western en général.