L'histoire :
2166, l’enfer s’abat sur Jérusalem. Tout était déjà écrit… Seule la lune rouge sang éclaire les cieux ténébreux. La fin apocalyptique prévue approche à grand pas. Le chaos règne sur le monde, les prédictions des Saintes Ecritures se réalisent : « la révélation finale » a lieu. Au milieu de ce désordre infernal, une mercenaire poursuit inexorablement sa mission. Malgré ses jambes paralysées, ne tenant que grâce à un implant, son cerveau atrophié par les connexions neurales, son sang contaminé et autres blessures diverses, la tueuse impitoyable cherche à atteindre l’hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem, au cœur de la mégalopole tentaculaire qu’est New Jérusalem. Elle cherche à rejoindre son frère Ji-a, miraculeusement en vie. Mais elle va devoir affronter l’Antéchrist, exterminateur de l’humanité. Il semble très intéressé par Ji-A… Cependant, dans les niveaux souterrains de l’hôpital, une entité électrique atteint l’enfant. Celui-ci tente de lui échapper, sans succès. Le dernier espoir de l’humanité est aux mains de l’Antéchrist électrique…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il aura fallu attendre deux longues années de plus pour que Yiu livre enfin son verdict. Les fans inconditionnels de la série ne seront pas déçus par le scénario concocté par Téhy et Vee. On commence par un clin d’œil au premier tome, avec l’explosion du vitrail. Mais les similitudes s’arrêtent là. L’action rythme parfaitement l’histoire, soutenue par les superbes planches de Guenet, vraiment très sombres (dans le fond) et toujours aussi bien découpées. On s’attendait à la mort de Yiu : le fait est avéré. Yiu a quelque chose que les autres n’ont pas et qui intéresse l’Antéchrist. Estropiée et contaminée, celle-ci va aller au bout de sa mission et de ses intentions, de son amour (pour son frère). Elle va donc retrouver Ji-A pour un dilemme trippant en coup de maître… que nous ne dévoilerons pas pour conserver le suspens. Le récit est dynamité à l’adrénaline et l’amphétamine. Là où Téhy ouvre des issues de sortie, de secours, il s’empresse aussitôt d’en refermer les portes, emportant tous les espoirs de survie avec. Il n’en restera qu’un seul au final, mais si léger et si artificiel… pour un nouveau monde virtuel. Entre douleur et douceur, actions et sentiments, Yiu est devenue une série post-apocalyptique de référence, culte. Certains ne pourront néanmoins s’empêcher de préférer sa petite sœur, spin off, Yiu Premières Missions…