L'histoire :
Les armées de Kaour sont en train d'envahir le royaume de Korentin. Kaour, qui vient de récupérer Caladbolg, se prépare à activer le pouvoir de l'épée à l'aide du manuscrit de Winog. Pendant ce temps, Yuna, Killian le palefrenier et les druides Hermeland et Bertelame, sont bloqués dans la grotte où se trouvait l'épée légendaire, suite à un éboulement provoqué par des soldats ennemis. Killian cherche à tout prix un moyen de sortir de là, pour reprendre l'épée à Kaour. Hermeland lui conseille de se calmer et de ne pas s'inquiéter : en effet, l'épée que détient Kaour n'est pas Caladbolg, mais un leurre. Le druide demande alors à ses amis de se rappeler ce que le gardien de la Gae Bolga a dit un peu plus tôt à Yuna : pointer l'épée vers l'ouest afin de révéler son secret. Hermeland exécute la consigne et libère un parchemin de sa cachette. Maintenant que l'équipe a récupéré le plan menant à la vraie cachette de l'épée magique, il leur reste encore à trouver un moyen de sortir de la grotte. Soudain, ils entendent la voix de Pilio le pêcheur provenant de l'extérieur. De son côté, Kaour se rend compte de la supercherie concernant l'épée et ordonne à ses hommes de délivrer Yuna et les siens et de les ramener auprès de lui, afin de les faire parler. L'homme est prêt à tout pour qu'ils lui donnent l'emplacement exact de Caladbolg...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
À la fin du tome précédent, Kaour subtilisait l'épée magique au nez et à la barbe de Yuna et de ses compagnons. Dès le début de celui-ci, on découvre qu'il ne s'agit pas de la vraie Caladbolg, mais d'une réplique (hop la pirouette !). Le groupe de la jeune fille reprend donc son périple, qui doit l'amener jusqu'à la précieuse arme, une quête commencée lors du premier album. Du coup, le récit souffre une nouvelle fois d'une grande linéarité. En effet, tout en échappant aux hommes de Kaour, Yuna, Killian et les deux druides poursuivent leur chemin, face à différents obstacles... sauf qu'on ne s'inquiète pas une seule seconde, car on se doute que le groupe ne risque rien et surmontera les épreuves. Même la découverte d'un traître parmi l'équipe recomposée n'apporte pas une grande surprise. Malgré son classicisme, le récit reste tout de même agréable à suivre, en partie grâce à la très bonne mise en image de Ma Yi. Le dessinateur chinois montre une nouvelle fois tout son talent, via des décors fouillés, des scènes d'actions d'une grande lisibilité et des personnages très expressifs. La colorisation est elle aussi de très bonne facture, en parfaite adéquation avec l'univers parcouru par les héros. Au final, cette trilogie, bien qu'agréable à suivre, se révèle bien conventionnelle... même si le soin apporté aux planches rattrape le coup !
