parution 02 février 2023  éditeur Steinkis  Public ado / adulte  Mots clés Western

Avery's blues

Pendant la grande dépression, un guitariste accepte un deal avec le diable : contre une âme pure, il deviendra le meilleur bluesman de tous les temps. Réédition d’une variation sur le mythe du pacte faustien signé par Robert Johnson.


Avery's blues, bd chez Steinkis de Angus, Tamarit
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

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    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

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    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Steinkis édition 2023

L'histoire :

Avery vient de se faire jeter au-dehors d’un saloon, à coup de tatanes dans les fesses. Il reprend la route à pied, sa guitare à la main. A un carrefour situé au milieu des champs de maïs, il se pose au pied d’un arbre, se roule une clope et joue son blues. Sa musique ensorcelle les corbeaux, au milieu desquels surgit un individu massif en costume. Il est une incarnation du diable et a compris qu’Avery cherche à vendre son âme, comme le fit peu de temps auparavant Robert Johnson afin de devenir le meilleur bluesman de tous les temps. Mais le diable ne veut pas d’Avery, car il se doute que le jeune homme n’a pas une espérance de vie bien longue. Il accepte néanmoins le deal, en contrepartie d’une autre âme, pure et innocente. Il lui fixe rendez-vous pour consommer leur pacte lors de la prochaine lune noire. Avery rentre dans son patelin, tout déboussolé. Il réfléchit à l’éventuelle âme pure qu’il pourra piéger… mais dans son entourage, il n’y a pas grand-monde de pur. Et puis alors qu’il se pose, un gamin lui emprunte sa guitare pour gratter quelques notes. Le gamin vient de se prendre un coquard par son père alcoolique… il ne manquera à personne ! La voilà son âme pure !

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Cet Avery’s blues est ni plus ni moins qu’une variation autour de la légende de Robert Jonhson, le premier génie du blues (1911-1937) qui aurait vendu son âme au diable alors qu’il s’était perdu à un croisement. Même contexte de grande dépression, mêmes road-trips de hobbo, même légende satanique, même ambiance de blues, même thématique de ségrégation… On se demande pourquoi Angux, qui signe le scénario, n’a pas raconté plus directement la légende de Johnson, comme l’ont fait Dupont et Mezzo dans Love in vain (ou Franz Duchazeau dans Meteor Slim). A travers la cambrousse indigente et noire-américaine des années 30, on suit donc ici Avery qui piège un gamin, dans le but de profiter du pacte faustien sans avoir à en payer les funestes conséquences. Ils ont maille à partir avec le KKK, avec des prisonniers en cavale, avec leurs propres aspirations… Et Avery cache une surprise, qu’on ne vous dévoilera pas. Au dessin stylisé, Narua Tamarit délaisse la plupart du temps les décors de fond de case, mais l’autrice espagnole de Géante et de La louve boréale enveloppe sa partition d’une colorisation ad hoc crépusculaire, ocre et sanguine. Cet album est une réédition : il a déjà été publié une première fois par Steinkis en 2016.

voir la fiche officielle ISBN 9782368467114