L'histoire :
En 1947, Yechezkel Damjanich, jeune violoniste de 23 ans, vit seul avec sa mère Shorintza dans la ville de Budapest. La vie y est dure, surtout pour un musicien juif, qui plus est. Un jour, il reçoit enfin des nouvelles de son oncle Yosef, le frère de sa mère, qui vit à Jérusalem. Celui-ci leur propose de les rejoindre là-bas, afin de démarrer une vie meilleure. Sa mère ne souhaite pas partir. De plus, elle ne s’entend plus avec son frère depuis longtemps. Cependant, Yechzekel parvient à convaincre sa mère de quitter Budapest. Celle-ci reste traumatisée de la guerre, de son passage dans un camp de la mort nazi et du décès de son mari. Au printemps 1947, ils partent enfin pour la Palestine. Ils prennent d’abord le train, puis le bateau, avant d’arriver à bon port. Dès la descente du bateau, Yechezkel joue du violon en attendant son oncle. Celui-ci arrive enfin et les voilà partis pour Jérusalem, direction le petit Café Budapest…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En auteur complet, Alfonso Zapico signe une fiction originale qui plonge le lecteur au cœur de l’après-seconde guerre mondiale, entre les villes de Jérusalem et de Budapest. Démarré en 1947, l’histoire met en scène le jeune violoniste juif Yechezkel et sa mère Shorintza. Au travers de l’histoire de cette famille, le récit montre les étapes rapides de la transformation de la Palestine en état d’Israël. On plonge directement dans les événements historiques de cette mutation, mais aussi dans les changement inéluctables que cela impose au quotidien des habitants de la Palestine, juifs et arabes. A l’aide d’un dessin en noir et blanc au trait stylisé sur le protagoniste central (au nez pointu !), mais plutôt semi-réaliste sur les décors, il développe une histoire touchante teintée d’amour, voire d’humour parfois, malgré un fond plutôt difficile. En effet, cette période est marquée par de nombreux drames liés à la seconde guerre mondiale sur les juifs d’Europe qui cherchent à se construire un pays, mais aussi sur les tensions et les drames liés à la création d’Israël. Au milieu de cela, l’auteur insuffle l’espoir dans ses personnages qui, coûte que coûte, veulent vivre leur vie au nom de l’amour. Une remise en lumière d'une période charnière difficile...