L'histoire :
Une jeune maman, récemment arrivée à New York avec son mari et ses enfants, se retrouve fraîchement divorcée et confrontée à une nouvelle réalité : concilier vie familiale et vie personnelle en solo.
Porter l’étiquette de mère célibataire n’est pas toujours évident, surtout face à des copines sans enfants qui ne voit plus que ce statut en elle. Il y a aussi ces matins difficiles, où la gueule de bois se heurte à l’énergie débordante des enfants impatients d’aller jouer au parc. Et puis, il y a les conseils des autres, pas toujours très avisés, sur les sites de rencontres, qui font plus rire que rêver.
Heureusement, elle peut compter sur son groupe d’amies fidèles, elles aussi mamans, avec qui elle partage les hauts, les bas et les fous rires. Ensemble, elles s’épaulent, se détendent, relativisent et maudissent sans complexe celles qui ont choisi une vie sans progéniture.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Hardcore Maternity entend casser le mythe de la mère parfaite à grands coups d’humour et de vérités qui piquent. L’objectif assumé est de déculpabiliser toutes celles qui n’ont pas envie de s’oublier dans un dévouement total à leurs enfants. Et sur ce point, l’album tombe souvent juste, en mettant en scène de petites transgressions du quotidien (un verre de trop le soir, laisser la baby-sitter s'occuper un peu plus longtemps des enfants, vouloir fuir le square à tout prix, etc.) qui feront sourire plus d’une lectrice. La forme, quant à elle, repose sur des anecdotes très courtes, souvent une case par page, avec une chute abrupte. Un rythme rapide, mais qui manque parfois de liant ou de punch pour réellement nous accrocher. Car malgré le titre, ce n’est pas si « hardcore » que ça, les écarts sont sages, les plaisirs coupables mesurés, et l’humour annoncé comme grinçant reste globalement bon enfant. Côté dessin, le style géométrique en aplats de couleurs rappelle les collages papier et donne à l’ensemble un charme certain. Dommage que le tout soit desservi par un manque de dynamisme. Les personnages semblent figés, les postures sont parfois étranges, avec des cous trop longs et des attitudes rigides.