L'histoire :
Après de longues et brillantes études, Vincent crée sa société. Elle marche bien, mais un jour, l'un de ses gros clients lui dit que son entreprise n'est pas suffisamment grande pour continuer à prospérer. Elle doit être vendue à un acteur plus important du marché. Vincent fait confiance à son client et à la société qu'il lui conseille. Quelques semaines plus tard, le colosse avait des pieds d'argile et son entreprise fraîchement intégrée fut fermée. Fin d'activité et aussi fin de sa relation amoureuse peu après. Un jour, son ancienne assistante l'invite à se rendre à une conférence tenue par l'explorateur Stéphane Lévin. Vincent est conquis par ses récits et il reçoit même la proposition d'un voyage de quatre mois en Namibie. Là-bas, tout est différent. A son retour en France, il a du mal à retourner aux considérations entrepreneuriales. Il choisit donc de retourner en Afrique. Là-bas, il rencontre Rose, son fixeur, une femme lui servant aussi bien de guide que d'interprète. Celle-ci lui dit que pour connaître vraiment la Namibie, il doit se rendre dans le nord du pays. Afin de prendre contact avec la tribu des Himbas, Vincent refuse de s'y rendre en voiture. Il préfère le vélo, plus accessible et moins bruyant. Petit à petit, il va tenter de communiquer avec les habitants...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Kilum se range parmi les bandes dessinées documentaires et ethnologiques, celles évoquant une aventure humaine dans un lieu méconnu. Ancien chef d'entreprise, Vincent Lemonde s'est associé à Samuel Figuière pour mettre en images son histoire, celle d'un homme qui, en perdant son entreprise et sa femme, va chercher un nouveau sens à sa vie. Et comme souvent, c'est suite à une rencontre imprévue qu'il va le trouver. En se rendant en Namibie, puis en y retournant, il va aller à la rencontre de la tribu des Himbas. De premiers contacts difficiles à un véritable amour pour ces habitants, Vincent Lemonde part en immersion et nous en rapporte une formidable lecture d'une culture méconnue, de gestes oubliés et d'un paquet d'émotions. Le récit est accessible et ne se perd pas en détails ou explications compliquées. On partage ces moments avec attention, appréciant les différences culturelles. Au niveau de la narration, on regrettera peut-être le début de l'album un peu évasif, qui revient sur le passé du scénariste-témoin et ne nous montre pas suffisamment le désarroi de la situation subie, puis l'espoir suscité par l'arrivée en Namibie. Cela est le seul bémol car on passe un moment très agréable à lire ces pages. Sans oublier le petit reportage situé en fin d'album avec de superbes photos. Côté dessin, Samuel Figiuère montre un trait simple, mais soigné tout du long. Cette Rencontre avec les Himbas est une lecture plaisante et réjouissante.