L'histoire :
Marie est une septuagénaire très active. Sa devise est : « Quiconque se repose rouille ». Pour se maintenir en forme, elle participe aux cours de yoga que propose la ville de Blois. Encore indépendante, elle ne mesurait pas totalement son bonheur, jusqu’au moment où elle se retrouve aux urgences après avoir été renversée par un cycliste. Bilan de l’accident : une fêlure au poignet et une entorse au pied. Vue sa forme générale, elle devrait être rétablie dans 6 semaines. En attendant, Marie ne peut plus rester seule dans son appartement or ses enfants sont sur le point de partir faire un séjour aux Etats-Unis. Il va falloir qu’elle se résigne à passer quelques semaines dans une MARPA (Maison d’Accueil et de Résidence Pour l’Autonomie). La perspective d’être entourée de vieux ne l’enchante guère, mais elle n’a pas le choix...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voilà un thème rarement abordé en bande dessinée : les maisons de retraite pour personnes âgées. Du jour au lendemain, Marie se retrouve en MARPA (à distinguer des EPHAD qui sont médicalisées et laissent moins d’autonomie aux résidents). Et cela aurait pu être un choc brutal pour cette pimpante et dynamique mamie. Battante, elle va refuser de se laisser aller à une routine mortifère. Soutenue par la direction de l’établissement, elle va proposer aux autres personnes âgées des activités qui maintiennent alerte. Brigitte Luciani et Claire Le Meil rompent avec l’image caricaturale que l’on peut avoir de ces maisons de retraite. Loin du mouroir pour vieux, elles décrivent un environnement certes parfois infantilisant, mais toujours bienveillant avec ses résidents. Ce tableau positif, finalement rassurant, promeut ces maisons qui favorisent l’autonomie de nos anciens. Cette galerie de portraits de petites vieilles (il s’agit essentiellement de femmes, espérance de vie oblige) est assez jubilatoire, avec, notamment, celle qui ne peut s’empêcher de critiquer toute initiative. L’ambiance de cet album s’avère plutôt optimiste et joyeuse. Le dessin en monochromie bleue est plutôt basique. Seules quelques scènes de joie et de bonheur revêtent un panel de couleurs vives très plaisantes.