L'histoire :
Dans les années 30, les pilotes de la RAF, de l’armée de l’air et de l’aéropostale explorent pour la première fois les déserts et les steppes du Moyen-Orient depuis le ciel. Ils prennent des clichés photographiques des observations qu’ils font depuis l’avion de toutes les structures surprenantes peu naturelles. Antoine Poidebard, un jésuite aviateur, un pionnier de l’archéologie, rentre d’une mission d’observation en avion et les clichés qu’il rapporte sont surprenants. Il s’agit d’une structure de murs de pierre immense que les britanniques nomment « dizerte kaïte ». Ces cerfs-volants du désert (en anglais) intriguent par leur structure, mais c’est surtout leur fonction qui fait défaut. Plusieurs dizaines d’années plus tard, en 2007, dans les steppes de Syrie, une équipe franco-syrienne d’archéologues travaille sur une ville circulaire construite ex nihilo vers 2450 ans av JC. Le but de leur étude est de comprendre pourquoi les hommes ont installé cette ville dans un milieu aussi hostile. L’équipe se focalise justement sur les structures découvertes aux alentours, des murs en entonnoirs et un enclos. Ces kites sont très nombreux et se retrouvent un peu partout dans les déserts du Moyen-Orient…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les auteurs Séverine Laliberté et Nicola Gobbi nous emmènent sur les traces de mégastructures gravées, les « Kites », de l’Arabie Saoudite à la Syrie, en passant par le Kazakhstan. Cette enquête archéologique menée par une équipe internationale d’archéologues pluri-disciplinaires explore et travaille sur différents sites archéologiques afin de déterminer la fonction de ces mystérieux kites, mais surtout comprendre à quel moment ils ont été bâtis. On suit pas à pas cette enquête au fil des pages tout en apprenant ce que sont les kites, leurs fonctions et à quel moment ils ont été construits. Gobbi fournit un dessin semi-réaliste qui sied parfaitement au propos. Les mises en scènes sont plutôt bien faites et ajoutent une touche d’humour dans les cases pour améliorer l’ambiance d’une recherche studieuse. A la fin de l’album, on sait quasiment tout sur ces structures de pierre et leurs modes de fonctionnement durant une époque très tardive. Une immersion garantie au cœur du travail d’archéologues de terrain et une découverte passionnante des déserts d’orient.