L'histoire :
Briséis se remémore avec douleur le moment où le bel Achille l'avait enlevée. C'était dans la région de Troade et elle avait servi de monnaie d'échange pour sauver la vie de son peuple. Mais son époux Mynès ne pouvait se passer d'elle et il a donc rompu l'accord passé avec Achille. Erreur fatale, car on ne peut courroucer impunément Achille. Le puissant guerrier massacre ses ennemis à la lance et s'enfuit avec Briséis dans son magnifique char. Dans le combat, Mynès y laisse la vie. Achille comprend que Briséis pleure encore son mari mais elle ne peut vivre ainsi éternellement et elle doit profiter de l'instant présent. Il l'invite à rejoindre sa tente où dort Patrocle. Briséis veut s'amuser et un jeu amoureux à trois commence. Le lendemain, Achille remarque que Patrocle semble inquiet. En effet, il sait pourquoi la peste ravage leur troupe. Agamemnon a enlevé la belle Chryséis mais refuse de la rendre à son père. Achille vient discuter avec le roi. Il assiste alors à une nouvelle entrevue entre Agamemnon et le père de Chryséis. Ce dernier le supplie de lui rendre sa fille, mais Agamemnon reste inflexible. Quand il voit Achille, il le prend à parti : s'il doit rendre Chryséis à son père, Achille doit faire de même en libérant Briséis ! Le guerrier est furieux et décide de se retirer, lui et ses Myrmidons, du combat.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Attention à ne pas vous tromper de version ! Cet album est la version adulte de l'album Achille sous les murs de Troie. D'ailleurs, vous verrez vite la différence puisque Cosimo Ferri, comme pour les deux versions du tome 1, ajoute plusieurs pages de scènes furieusement érotiques. Pas moins de vingt pages où le lecteur pourra se délecter de scènes de sexe vraiment chaudes. Et tant pis pour le lecteur « sage » qui n'aura que 48 pages sur la version censurée. Ici, le sexe se déchaîne tant et si bien que le mélange mythologie et porno fait un peu tâche (mais pas de ce que vous pensez !). Voir Achille profiter des plaisirs de la vie n'est pas choquant en soi ; par contre, voir sa mère dans une orgie féminine, découvrir Aphrodite faire l'amour avec des mortels ou encore surprendre le forgeron Héphaïstos (le bossu laid et repoussant des Dieux de l'Olympe) en train de se faire astiquer son arme la plus intime, c'est tout de même un peu fort ! Au Tartare donc la vraisemblance et à la poubelle le suspense lié à la guerre de Troie. On se consolera facilement avec les scènes X superbement dessinées de Ferri. Si l'autre version souffrait d'un problème récurrent de proportions, ici, les corps sont musclés, superbes et attirants au possible. Voir Héra ou la belle Hélène en pleins ébats est un plaisir des yeux, d'autant que les couleurs très chaudes de l'artiste feront assurément de l'effet. Une version commerciale d'un même album qui vaut le détour grâce à un graphisme... pénétrant !