L'histoire :
Apple et Lemon n’en reviennent pas. Ce mouchoir, que la meuf qu’ils mataient vient de perdre en passant dans le parc, et bien ce n’est pas un mouchoir. C’est un string ! Et odorant, en plus ! Du coup, ils en hument les effluves à tour de rôle, avec délectation. Vient alors le moment du partage. Apple propose donc à Lemon qu’il garde la ficelle – le meilleur morceau, car c’est la partie la plus immergée dans l’intimité de la fille – et lui le reste. Mais Lemon est un enfoiré…
Après avoir feuilleté quelques romans-photos pornos, Apple et Lemon décident d’en faire un à leur sauce. Ils empruntent alors l’appareil photo des parents de Lemon et posent comme des débiles devant des statues du square. Puis ils regardent le résultat. Lemon s’aperçoit alors que ses parents n’avaient pas vidé la mémoire de l’appareil et qu’eux aussi font, en quelque sorte, des « romans-photos »…
Aujourd’hui, Apple et Lemon pénètrent en douce dans les vestiaires des filles. Ils se planquent dans une cabine de douche et attendent patiemment que Priscilla et Stéphanie reviennent de leur sport. Puis Apple passe discrètement un œil sous la porte pour mâter comme un gros vicelard…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Et alors, c’est quoi ce travail ? Voilà que Tabou, l’éditeur qui justement n’en a pas (des tabous), se met à publier une p’tite BD humoristique sans surdose de culs rebondis, de braquemards turgescents et de poitrines accueillantes… Apple et Lemon s’inscrit en effet dans la tradition de la BD d’humour presque « classique », dans le sens où il s’agit de courtes historiettes (de 1 à 4 pages) avec une chute rigolote à la fin. La différence vient du duo de héros qui répond ici à des caractères sociaux bien répertoriés : ce sont deux post-ados puceaux obsédés du sexe (faites pas le malin, vous êtes forcément passés par là). Evidemment, leurs efforts quotidiens convergent vers une motivation unique : mâter de la meuf à oilpé ou récupérer de précieux artefacts : petites culottes, journaux pornos, touffes de poils pubiens, etc. Sur un mode de dessin rapide – et c’est très bien comme ça – l’auteur Nicoby les plonge alors dans des situations ultimes qui, effectivement, amuseront beaucoup la galerie, sans avoir nécessairement besoin d’écumer le registre du graveleux facile. Quoique l’un n’empêche pas l’autre non plus. Et c’est très bien comme ça.