L'histoire :
Ça mitraille dans tous les sens. Alors que la brigade d’intervention spéciale de la police lance l’assaut, deux créatures improbables les canardent frénétiquement à l’arme de guerre. L’une est un transsexuel en jupette écossaise, que soulève son sexe en érection : c’est Alex. L’autre, Simone, est une femme blonde, sans doute détentrice du record du monde de la plus grosse paire de nibards. Les tripes à l’air, Simone est mortellement blessée. Désespérée, Alex jette toutes ses forces dans la bataille. Il/elle récolte une dizaine de pruneaux dans la poitrine. Dans ses derniers instants de vie, Alex se souvient… Il y a encore quelques semaines, ce transsexuel se prostituait allègrement. Il n’y prenait guère de plaisir (seul l’onanisme le contenait à ce niveau), mais au moins, il réunissait un max de thunes. Une nuit, alors qu’il rejoignait son mac dans une boîte de nuit, il avait aperçu Simone qui faisait une exhibition sur la piste. Il en était tombé immédiatement amoureux. Mais ce soir-là, il fallait tout d’abord contenter une cliente particulièrement vicieuse…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quelle étrange série pornographique, qui a un tome 1 mais pas de tome 2… et qui parvient à montrer en son dedans 90% de scènes de cul ultra explicites, tout en ayant tout de même un minimum de scénario. Pour bien donner la tonalité trash décadente, l’auteur Christian Zanier débute par un flash-forward démentiellement explosif. Des flics se fond canarder à l’arme lourde par un transsexuel au garde-à-vous et une bombasse avec des nichons disproportionnés, plus gros que des ballons de baskets (bonnet Z, ça existe ?). Jusque-là, il n’y a que l’hémoglobine qui gicle massivement. Puis la narration est confiée au trans’, qui raconte dans le détail sa vie de prostitué, en insistant sur les moments les plus profondément intimes… Les scènes de baise sont véritablement ultra-hot, longues et détaillées, relayées en permanence par une voix-off qui joue la surdose d’excitation. Ah ça, Zanier ne fait pas dans la demi-mesure ! La nature ultime de ces conjonctures réserve cet album à un public très très (très) averti. Ici, le stupre et la luxure ne sont pas de vains mots. M’enfin, selon sa libido, chacun met la barre où il veut… en la matière. En marge des « prestations » des personnages, Zanier n’hésite pas à incruster des imports photos infographiquement bidouillés (pour les décors urbains, essentiellement). Quant à son dessin hyperréaliste, il se montre juste dans les proportions (à une certaine poitrine près) et plus qu’explicite. Malgré les images « choc », il est tout de même question, entre temps, d’une histoire d’amour… Avant que tout se referme comme ça avait commencé : dans la violence et le sang, relativement infâmes. Il existait le porno soft ; voici venu le porno blast.