L'histoire :
Un homme à la beauté diaphane se prépare longuement pour procéder à sa lente mais sûre « transformation » : rasage de très près des jambes, installation d'un « plug » au plus profond de son intimité, positionnement des faux seins et bien sûr, l'habillage, essentiel. Sans oublier le maquillage, la touche finale. Il se rend ensuite sur son lieu de travail où il se mettra dans tous ses états pour pouvoir faire parvenir le plus grand nombre d'hommes possibles à l'extase. Les clients les plus aguerris du peep-show n'en reviennent toujours pas de la vision de ce trans’, émergeant des rideaux sombres, séminalement recouvert par ses amants d'un soir…
Un nouvel épisode de la vie de Jeanne, alias Jean, toujours sous le joug de sa patronne. Celle-ci va de plus en plus loin dans « l'exploration » des capacités de sa nouvelle conquête.
La bien nommée Anale a rendez-vous avec sa « maîtresse » pour une folle soirée en perspective. Cette dernière a simplement omis de spécifier qu'un ami aux proportions d'étalon viendra leur rendre une petite visite, histoire de pimenter le tout.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Xavier Duvet revient nous conter ces petites historiettes plus que coquines, toujours armé de son redoutable coup de patte magistral, un noir et blanc implacable. Seuls les effets de lumière et, partant, des jeux d'ombre auraient peut-être mérité un traitement moins plat. Si la fin du premier tome avait sûrement laissé quelques lecteurs sur leur faim, autant dire tout de go que cette suite va combler les esprits les plus tordus. Le maître ès-fantasmes pousse en effet le gode de plus en plus prof… le bouchon de plus en plus loin. Entre plugs gonflables, masques faciaux munis de phallus pour cunnilingus en 3D et autres gadgets anaux, on ne saurait dire si le dess(e)in de Xavier Duvet est de choquer plus encore que d'émoustiller. Il n'en reste pas moins qu'il faut saluer une nouvelle fois la maîtrise globale de l'ouvrage, pour un ensemble bien cohérent. Même si quelques menus défauts ont fait leur apparition, probablement liés à la volonté d'exhubérance de l'auteur. Notamment quelques lignes de dialogues un tant soit peu amusantes, qu'un Marc Dorcel n'aurait pas renié pour l'une de ses productions.