L'histoire :
Auteur depuis déjà quelques années de dessins érotiques, Axterdam se lance dans un projet plutôt saugrenu, à savoir dessiner des couples faisant l’amour devant lui. Sans honte ni pudeur aucune, de nombreuses personnes acceptent de poser pour lui. Tout commence un jour, vers 17h30, du côté de Saint Sulpice, à Paris. L’artiste y retrouve Thomas, jeune directeur artistique, qui est toujours entouré d’une pléiade de belles femmes qui n’hésitent pas à poser avec lui pour le dessinateur. Si les sentiments sont absents, Axterdam réalise cependant qu’il doit réviser sa technique de dessin, s’il souhaite illustrer la quintessence des rapports sexuels. Pour ce premier exercice de voyeurisme consentant, l’auteur se surprend à rester totalement concentré et ce, malgré le nombre impressionnant de poses prises par les deux partenaires. Axterdam assiste même à la première jouissance d’un sexe masculin autre que le sien. Cette première expérience passée, l’auteur rencontre ensuite d’autres couples, eux aussi avides de nouvelles aventures…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Connu des amateurs d’imagerie fétichiste, Axterdam est l’illustrateur des dessins intérieurs des livres de la collection Osez chez La musardine. Avec Indiscrétions, l’auteur propose de s’immiscer dans le rapport charnel d’un couple, avec un trait jeté. Il s'agit de rendre visible et concordante avec l'acte, la façon dont certains couples font l’amour. Bien sûr, pareil concept se destine aux lecteurs amateurs de voyeurisme. Pour ceux qui n’auraient pas compris, le sous-titre est particulièrement évocateur : Dis-moi comment tu baises… A la façon d’un reportage, Axterdam montre un talent véritable au niveau de la narration. Il essaie d’immiscer le spectateur au sein de scènes amoureuses, en mentionnant son point de vue ou son ressenti du moment. Cela fonctionne assez bien et pour peu que ce penchant sexuel soit le votre, vous serez incontestablement étonné de trouver cet ouvrage très agréable à lire. Le titre parait moins réussi visuellement, essentiellement parce que chaque planche a été réalisée rapidement, dans le brûlant du moment. Néanmoins, la notion de mouvement ou d’intensité ne transparait pas vraiment des dessins, ce qui est assez dommage. Ces Indiscrétions ont de quoi tenter les (a)mateurs, ceux qui épient leurs voisins faire l’amour etc.