L'histoire :
La visite : Fabio doit se remettre au travail mais il n’en a pas envie. Pire : il a déjà perdu la dextérité de son trait et il le ressent devant sa planche à dessins. Il va se faire un café pour se détendre. Dans ces cas-là, il vaut mieux ne pas forcer les choses. Il se remet devant la table à dessins et prend le temps pour que l’inspiration revienne. Le téléphone sonne : c’est Claudia. Elle se trouve à Milan et elle demande à Fabio s’ils peuvent se voir. Il lui explique qu’il a beaucoup de boulot mais elle insiste. Elle le rassure car ce ne sera pas long. Juste le temps de papoter un peu. Fabio se dépêche de ranger son bazar avant qu’elle n’arrive. Puis on sonne à la porte d’entrée. Pour s’occuper, Fabio montre sa collection de timbres à Claudia, mais elle n’est pas vraiment réceptive. Elle lui demande alors qu’il l’aide car elle a des examens dans quelques semaines. Elle a besoin de pratiquer ce qu’elle a appris en médecine…
Séance photo : Fabio suit des cours d’art séquentiel. C’est ce qu’il préfère dans tout ce qu’il apprend. Une fille le regarde intensément à la fin des cours. Puis elle se rapproche de lui et lui pose une question. Elle aimerait qu’il l’accompagne pour un shooting photo, car elle ne se sent pas très à l’aise. Gêné, Fabio lui rétorque qu’il n’est pas photogénique, mais elle lui dit que nu, tout le monde est à égalité ! Fabio, choqué, refuse tout net. Déçue, la fille ne lâche pas l’affaire. Elle va tout faire pour le convaincre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fabio Jacomelli, un artiste milanais, fête son entrée chez Tabou en proposant une BD plus ou moins autobiographique. Il se met en effet en scène dans des mini récits où les rencontres tournent rapidement en scènes sexuelles torrides. Les trois courtes histoires finissent de la même façon : tout nus et tout excités ! On ne va pas se mentir : les scènes ne brillent pas pour leur originalité, ni pour leur texte minimaliste. On s’attache à peine aux personnages et seuls leurs formes engageantes peuvent à la rigueur retenir un peu l’intérêt. Les fins sont comme le reste : légères et un peu faciles, avec toujours un peu les mêmes chutes en mode « on remet ça » ! Du coup, où est l’art dans tout ça ? Peut-être un peu dans le dessin, car les femmes que dessine Jacomelli sont superbes avec des visages avenants et des corps plutôt réalistes, mais très mignons. Malgré tout, les scènes représentées sont souvent un peu figées et manquent de dynamisme, même quand les corps se rejoignent et s’entremêlent. A souligner le beau travail de Claudia Guiliani aux couleurs, qui donne chair à la chair. Ce petit album n’a pas que de mauvais côtés mais il n’en a pas non plus beaucoup de bons…