L'histoire :
Une diligence arrive et les voyageurs se font remarquer avant même d’avoir posé pied à terre. Ils abordent les femmes sans vergogne pour leur proposer une partie de plaisirs. Finalement, les étrangers se rendent chez M. Jenkins. Leur chef Garnet se fait rapidement remarquer avec son entrée théâtrale et une attitude sans gêne. L’américain parade et se vante de la rapidité de son bateau. Grâce à lui, il dépasse même la vitesse de navires chinois ou à vapeur. Ce qui lui a permis d’arriver en Angleterre rapidement pour livrer la marchandise. Évidemment, le service est le plus discret possible, puisque le navire est considéré comme un bateau postal. Il a donc récupéré la cargaison sans souci avant de l’amener. Et même s’il a fallu se montrer un peu violent, tout s’est parfaitement passé. M. Jenkins est satisfait. Pour récompenser les Américains, il les invite à s’encanailler à une bonne adresse qu’il connaît bien : la maison Fleury…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les Arcanes de la maison Fleury avait fait de belles promesses lors de son premier tome. Des promesses en forme de robes à froufrou et de gros seins affriolants. La suite ne déçoit pas, bien au contraire. Gabriele Di Caro densifie encore une histoire déjà bien pensée et riche en enquête et rebondissements. Ici, on plongera encore plus dans l’atmosphère si singulière de Whitechapel avec ses trognes inquiétantes, ses sectes secrètes, ses Freaks de fête foraine, ses pensées machistes. De quoi largement brouiller les cartes et faire oublier le fameux mystérieux tueur en série qui semble prendre la relève de Jack l’Eventreur. Di Caro réussit le tour de force de déployer un récit fluide et pourtant très riche, tout en subtilité et en maîtrise scénaristique. Et comme de bien entendu dans toute histoire X qui se respecte, il y a quelques pauses légères et très chaudes. D’autant que le dessin de Di Caro campe à merveille les croupes des femmes de joie de la Maison Fleury. A l’image de la troublante et ingénue Pearl, pas sûr que vous résistiez longtemps à l’appel des sirènes. Mêler récit policier, suspense intense, peinture de société, réflexions sur les mentalités et les mœurs, scènes très érotiques et légendes urbaines est un sacré tour de force. Un récit maîtrisé d’une main de maître… de grand maître pourrait-on dire.