L'histoire :
Cinéma maison : Il est en colère. Elle a beau lui dire qu’elle vient de passer l’après midi avec sa sœur Carla, il est persuadé qu’elle s’est plutôt fait plaisir à montrer cul et nichons toute la journée. Rien ne s’arrange, lorsqu’en lui servant le repas, elle fait tomber le plat sur le sol. C’est la goutte d’eau : il la gifle, se rue sur elle et la prend brutalement. Un petit jeu qui dure jusqu’à ce que le couple entende : coupez !
La dernière séance : Depuis quelques semaines, elle sort avec Axel, un beau mec qui l’a faite littéralement craquer. Il est beau, intelligent et nourrit la même passion qu’elle pour le cinéma. Chaque mercredi, ils se font ainsi une toile qui sert également de prétexte à de multiples cochonneries… à deux ou avec des copains…
La journée extraordinaire : Aujourd’hui, c’est un grand jour. LE jour. Celui qui change toute une vie. Du coup, elle est terriblement excitée. Ça commence alors par la prendre en attendant le bus, en sentant le regard de ce beau mec la caresser. Dans l’autobus, il aura donc droit à une fellation goulue, mais ça ne calmera rien : militaire en kilt, barman supra-monté, clients de cinéma sauront-il la satisfaire avant qu’elle ne passe la bague au doigt ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce titre, Giuseppe Manunta ponctue sa trilogie d’histoires libertines (Les cinq sens d’Eros, Souvenirs de jeunesse) dont certaines planches étaient parues chez Vent d’Ouest dans les années 90. La recette est la même, qui décline ici, à travers sept saynètes, fantasmes, doux vices et lubricité. Cette fois (après l’excitation sensorielle et les douces folies de la jeunesse) ce sont les sentiments qui s’invitent dans chacune des historiettes pour les pimenter. Comme d’habitude, la faiblesse des scénarii, surmontée de l’envie d’imaginer absolument une chute « à surprise » (du coup parfois tirée par les cheveux ou téléphonée), rend l’ensemble peu intéressant. Tout au plus, en venant chercher dans l’ouvrage ébats multiples et variés ou jolies courbes, on ne pourra pas être déçu. On regrettera simplement que les « mises en situations » n’aient pas été un peu plus bossées. L’exercice court est, sans conteste, un art difficile, qui plus est dans ce genre si particulier. D’ailleurs, l’éditeur nous promet justement, très rapidement, de découvrir l’auteur sur un récit plus conséquent au titre évocateur : Scandale !. Pourquoi pas ? D’autant plus que le dessin de Giuseppe Manunta est des plus élégants, avec ses couleurs tendres et un trait capable d’adoucir ou de « dédramatiser » le propos.