L'histoire :
Ulysse se morfond et regarde la mer au loin. Il ne cesse de penser à son fils Télémaque et son épouse Pénélope. Cela fait déjà trop longtemps qu’il est séparé d’eux. La Nymphe Calypso vient lui rendre visite et lui caresse les cheveux. Elle sent qu’il est perdu dans ses pensées mais elle ne peut rien y faire. Alors, ils discutent. Calypso ne comprend pas car Ulysse a tout pour être heureux à ses côtés : elle est belle, puissante et elle lui propose la vie éternelle et un héritier qui sera aussi important qu’Achille... Or cela ne semble pas le satisfaire. Ulysse répond qu’il ne peut oublier sa famille et qu’il doit donc partir et tout faire pour rentrer à Ithaque. Ce ne sont pas les sulfureuses étreintes qu’il a avec elle qui le feront changer d’avis. Pendant ce temps, sur l’Olympe, Athéna défend la cause d’Ulysse. Elle est lasse que ce héros soit séparé de celle qu’il aime. Sans compter la douleur de Pénélope et Télémaque. Zeus est d’accord avec elle, mais il ne sait que faire devant le courroux de son frère Poseidon. Aller à l’encontre du dieu des Mers, c’est risquer de faire éclater une guerre ouverte au sein de la famille. Athéna rappelle que Poseidon est parti et qu’il faut donc profiter de son absence pour lever la malédiction qui pèse sur Ulysse. Entre-temps, l’ombrageux dieu des Océans aura peut-être oublié son ressentiment…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Attention à ne pas vous tromper d’album ! Cette version d’Ulysse de Cosimo Ferri est bien celle destinée aux adultes. L’histoire est la même (voir notre critique sur la version Graph Zeppelin) mais ici, vous aurez le droit à des bonus de plusieurs pages vraiment très hot ! Il faut le reconnaître d’ailleurs : ça fait un peu bizarre de lire une histoire très sérieuse (la mythologie et l’Odyssée), comprenant même quelques passages en grec ancien pris du livre d’Homère, ponctuée de scènes totalement débridées où l’on voit de nombreux personnages s’abandonner aux plaisirs de la chair. Voir la Nymphe Calypso se faire prendre dans toutes les positions ou encore Nausicaa recevoir un cunni, c’est quand même osé ! Même Zeus lui-même n’aurait pas osé pareil spectacle… Malgré tout, le dessin très réaliste de Ferri colle (comme les corps) parfaitement aux scènes X. On a parfois l’impression de voir des statues de l’Antiquité prendre forme avec des corps d’albâtre et une sensualité terriblement grisante. Le lien entre histoire classique et scène porno n’est toutefois pas toujours très heureux. Ainsi, on passe d’un infanticide atroce à une belle partie de jambes en l’air entre Néoptolème et Andromaque qui vient pourtant de perdre son enfant ! Mais bon, il faut bien se détendre dans la vie. Et comme le suggèrent les servantes friponnes du palais de Ménélas : profitez de tout… Au passage, le correcteur d’orthographe a dû être lui aussi occupé à autre chose en relisant les textes car il reste beaucoup de coquilles ! Ulysse va vous donner chaud malgré tout. Au final, on est bien content que son périple soit aussi long…