L'histoire :
Abattu par Wallace et ses complices, Moos reçoit un dernier hommage par ses anciens compagnons, Wang, Jill et Wood. Ford n'assiste pas aux funérailles : dans la chambre de Hank, il essaie de trouver le carnet de Johnson indiquant où se trouve le trésor des confédérés. Wallace et sa bande l'attendent à la sortie et l’incitent fortement de les accompagner jusqu'au butin. Afin de l'emmener, un cheval est nécessaire et c'est Bings qui en fait les frais en se faisant poignarder. Wood ne comprend pas la réaction de Ford. Il trouve même louche que Moos, d'après le conducteur de la diligeance, soit mort en nettoyant son arme. Partant à sa rencontre, le clochard découvre rapidement le corps de Bings et imagine Ford en parfait coupable. Racontant ses découvertes morbides à Jill et Wang, ils partent sur les traces de leur ami, accompagné pour le coup de Hank, toujours dans un sale état, et de Warren, son bras droit. Ford, de son côté, découvre la supercherie de Hank et essaie tant bien que mal de faire patienter Wallace et ses hommes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Parmi les dessinateurs qui ne chôment pas – et néanmoins pourvus d’un vrai talent – Brüno se pose là ! Entre des participations à des collectifs (Paroles sans papiers, Nous sommes Motörhead) et Commando Colonial (sorti il y a 7 mois), le bonhomme illustre en sus la suite et fin du fantastique western en diptyque Junk, sans en altérer la qualité. Mieux encore : son style s'affine… Chacune de ses cases est parfaitement en place et son style atypique fait véritablement merveille. L'histoire reprend exactement là où on l'avait laissé, à savoir au moment où l'un des types de la bande est tué. De cet événement véritablement inattendu, le scénariste de Ratafia, Nicolas Pothier, tisse une véritable toile narrative où chaque personnage a son rôle à jouer. Comme dans les plus fameux westerns, on reste pénétré par l’intrigue jusqu'à la dernière planche. Qui est le traître ? Est-il déjà mort ? Quelle est la véritable raison de cette réunion ? Le trésor des confédérés n'est-il qu'une illusion ? Beaucoup de questions… et autant de réponses, à une ou deux près, cependant, car le scénariste conserve un voile de mystère sur la fin de son récit. Les séquences de dézingage (comprendre échange de coups de feu) sont multiples et leurs conclusions souvent étonnantes. En plus de proposer des rebondissements surprenants, le récit se joue de nombreuses allusions au genre : dialogues et situations pourraient avoir un air de déjà-vu salvateur. Ce second tome fait suite à un excellent premier volet et conclue le diptyque avec classe. Une référence du genre !