L'histoire :
1971, quelque part sur la ligne de front au Vietnam, la patrouille Cheyenne Indianapolis tombe sur une embuscade. Les G.I. attendent qu’un hélico viennent les sauver, mais celui-ci explose sous leurs yeux. Capturés, ils sont décapités les uns après les autres, jusqu’à ce qu’un énorme porc en casquette rouge et à étoile jaune fasse une proposition au capitaine Wesson, l’un des prisonniers : pour sauver la vie de ses camarades, il doit partir en mission avec lui, afin de récupérer un bouddha derrière la « Charlie’s line »… Pendant ce temps, à Hué, dans la zone libre, le moral est au plus bas. L’animateur de la radio des forces américaines se suicide en direct. Une journaliste libre, Mitsy Panama, qui habite chez un vieux vietnamien, Faô, harcèle le QG et le commandement pour donner des informations véritables et transparentes à ses compatriotes. Mitsy part alors à la recherche d’informations, au moment même où Wesson et quelques-uns de ses hommes partent à la recherche d’un Bouddha, profitant du chaos qui règne après les multiples déversements de Napalm...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ça commence comme une banale histoire de guerre : horrible. Comme un enfer normal, quoi. Celui des G.I. américains dans la jungle vietnamienne. Mais très vite, on se rend compte qu'au-delà de la guerre et de ses horreurs, il y a des gens qui ont des intérêts et qui se servent de l’horreur et du chaos pour s’enrichir. Ici, foin de Clint et de son or pour les braves. Non, la situation est plus complexe. Pour sauver ses petits camarades, Wesson doit ramener un Bouddha de l’autre côté de l’enfer, escorté par un mercenaire bulgare pour le compte d’un collectionneur Vietnamien qui joue le double jeu entre américains et vietcongs. Des gens propres, il semble bien y en avoir et le peu que l’on voit de la belle Mitsy donne à penser qu’elle va se transformer rapidement en la fille cachée d’Albert Londres avec Lara Croft… Alerte, le récit est bien mené et sert de manière très rock n’roll un scénario complexe, qui se déroule et s’enroule très efficacement. On en sort tout enveloppé par l’ambiance créée par Frédéric Brrémaud. Le dessin de Chico Pacheco est agréable et restitue assez bien une atmosphère qui fait plus penser à Good Morning Vietnam qu’à Platoon. Ce premier tome pose de bonnes bases pour une histoire passionnante, avec une intrigue dont on n’a quasiment rien percé, un héros sans peur et sans reproche, une empêcheuse de tourner en rond. Bref, babines pourléchées, on attend la suite !