L'histoire :
L’été en 52 avant JC, les clans gaulois qui ne s’entendaient pourtant pas trop, parviennent à se réunir autour de Vercingétorix pour résister à la menace d’une invasion romaine. Ils ont une tactique un peu radicale : ils brûlent les villages avant que les romains n’y arrivent. Ainsi, il leur est difficile de se ravitailler. Affaiblis, les romains se replient en Gaule transalpine. Les gaulois pensent donc que le moment est venu de leur mettre une raclée. Grave erreur. Les romains sont mieux équipés et ils les cueillent au vol. Les gaulois se replient donc vers un patelin un peu paumé, appelé Alésia (globalement dans la Bourgogne actuelle). Jules César les poursuit et installe un double siège de l’oppidum où se trouve le village retranché. Ainsi, les gaulois ne peuvent plus ni recevoir d’aide extérieure, ni s’approvisionner. Les gaulois tentent bien des sorties musclées… ils se prennent des raclées. La faim les tenaille au bout d’un mois. Les gaulois expulsent donc les blessés, les femmes et les enfants… Mais les romains les refusent ! Les exclus se retrouvent à errer entre les deux camps. C’est alors qu’arrive à la rescousse Vercassivellaumois, le cousin de Vercingétorix, avec ses 250 000 guerriers ! Mais c’est un nouvel échec…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si l’Histoire est toujours écrite par les vainqueurs, réécrire l’Histoire sous le prisme des loosers peut offrir un angle de dérision bienvenu… qui permet néanmoins d’être parfaitement pédagogique ! Telle est l’idée des auteurs des Super zéros de l’Histoire, qui enchainent chronologiquement et sans transition 10 historiettes de 3 planches à travers le temps. Ça commence par la ridicule défaite de Vercingétorix à Alesia ; puis les tergiversations amoureuses de Marc-Antoine et Cléopâtre ; puis les interminables guéguerres de succession du royaume de Clovis ; puis la IIIème Croisade foireuse pour Richard-Cœur-de-Lion, Philippe Auguste et Frédéric Barberousse ; puis la folie de Charles VI ; puis Henri II qui se prend une lance de joute dans l’œil ; puis la fuite ratée de Louis XVI, arrêté à Varennes ; puis la catastrophique campagne de Rusie de Napoléon ; pour finir en beauté par la traversée inaugurale de l’Atlantique pour le Titanic… aussi humide que dramatique. A chaque case, un encadré narratif raconte l’Histoire par-dessus, tandis que la case montre des personnages humoristiques à grosses têtes qui font les nouilles et tournent en dérision les faits. Ça n’est jamais lourd, c’est plus fun que réellement fendard, et c’est plein de détails truculents (ha la tronche du pigeon du pape !). Un bon biais pour permettre de retenir les leçons d’Histoire !