parution 23 avril 2014  éditeur Vagabondages  Public ado / adulte  Mots clés Thriller

Private liberty T1

L'échelle de Kent

Un journaliste enquête sur de mystérieux cadavres en Normandie et découvre que lui-même et son père sont intimement liés à cette affaire ! Mise en place piquante d’un thriller aux frontières du fantastique revisitant le mythe du super-héros…


 Private liberty T1 : L'échelle de Kent (0), bd chez Vagabondages de Nerac, Djian, Ternon, Kanigaro
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Vagabondages édition 2014

L'histoire :

Le 11 avril 2008 à l’aube, un « touriste américain en costume » est retrouvé mort sur la plage d’Omaha Beach, d’une manière pour le moins originale : sa tête écrasée par un Range Rover. Journaliste local, Jean Fanal offre aux gendarmes un indice encore plus curieux : il n’y a pas de traces de roues pour ce véhicule. Comme si la voiture lui était tombée du ciel, sur le crâne. Quelques minutes plus tard, Jean découvre le mobile-home de son père, Serge – un solitaire – complètement dévasté… et son père a disparu. Dès lors, le journaliste mène sa petite enquête, parallèlement à celle des forces de l’ordre. Alvin Couthier, le médecin légiste – un ami de Jean – lui lâche notamment des infos ahurissantes. Le macchabée n’était sans doute pas humain : un colosse de plus de mètres, avec des cicatrices partout et… une peau qui résistait à son scalpel ! Et ce macchabée est le quatrième de ce type à peupler sa morgue depuis un mois. Le lendemain, Alvin est retrouvé mort noyé dans les eaux du port de Caen. Les gendarmes veulent interroger Jean, le dernier à lui avoir parlé, selon son téléphone portable. Mais Jean prend la fuite… et il est aussitôt attrapé par des colosses américains en costumes noirs, commandés par un balafré en fauteuil roulant. Celui-ci fait encore d’incroyables révélations à Jean…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Edité par les normandes éditions Vagabondages, cet épisode pilote de Private liberty dévoile un scénario mi-figue mi-raisin. En effet, d’un côté le pitch est piquant, l’idée directrice se révèle progressivement aussi originale qu’intrigante. Le mythe du super-héros est ici revisité à l’aune de la seconde guerre mondiale, mais à notre époque contemporaine. On est désormais très curieux de découvrir comment cela va se poursuivre (deux autres tomes sont au programme : La serrure et la clenche puis Les douze primitifs). D’un autre côté, le scénario de Nerac, aidé par Jean-Blaise Djian, s’articule parfois de manière un brin laborieuse et la psychologie des personnages n’est pas tout à fait crédible. Que le personnage principal mette la quarantaine bien tassée pour découvrir sa nature et celle de son père, on n’y croit pas une seconde. Et certains dialogues, prolixes et travaillés, semblent peu naturels. Si on passe outre ces remarques, on se laisse néanmoins embarquer par la montée en tensions et le spectacle de ce thriller fantastique. D’autant que les encrages réalistes de Cyrille Ternon, déjà compère de Djian sur Silien Melville, sont eux aussi particulièrement chiadés. En constants progrès, le dessinateur s’épanouit vraiment dans la veine claire-obscure, mais trouve toujours ses limites dans certaines postures figées. La colorisation ocre-glauque sur-contrastée de Kanigaro termine de nous immerger dans un climat d’angoisse quelque peu surnaturel (ça tombe bien).

ISBN 9782918143192