L'histoire :
Dans peu de temps, le rituel qui doit sauver les deux mondes doit avoir lieu. Mais la formule sacrée qui doit être impérativement prononcée pendant le cérémonial est cherchée en vain par Lowen, prince du monde de l'étoile, et Solana, qui vient d'apprendre qu'elle est la véritable princesse du monde du cercle. Cette dernière finit par retrouver Lowen laissé pour mort par Besraëlle, une mercenaire qui détient une partie du secret. Les forces du prince déclinent petit à petit, sous l'effet d'un puissant poison. Solana décide alors, après des années de fuite, de revenir parmi les siens, seul endroit où ce type de mal peut être soigné, pour se procurer le remède au mal de Lowen. C'est en allant se recueillir sur la tombe de sa mère Lariana, qu'une phrase de son père lui revient en mémoire. Le médaillon qui renferme le secret de la formule sacrée est, selon les dernières paroles de son père agonisant « là ou est mon cœur ». Solana, qui connait l'immense amour de son père pour sa mère, n'hésite pas une seconde et profane la tombe de sa propre mère. Au milieu des os, elle découvre un talisman, dans lequel est gravé une phrase qui n'est autre que la formule tant cherchée. Elle retourne vers Lowen le cœur plein d'espoir pour leur monde. Hélas, il est trop tard...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dernier tome de cette tétralogie commencée il y a presque 5 ans, La nuit du serment conclut l'épopée de façon fort expéditive ! Les 5 premières pages de ce 4e album nous font traverser des tomes d'histoires en quelques cases, sous la forme d'un récit rapide et riche en rebondissements passés. On se demande un peu le pourquoi de cette précipitation et de ce résumé, alors que les tomes précédents faisaient avancer l'aventure à un rythme constant, sans utiliser une seule fois ce procédé. La série était prévue en 5 tomes mais peut-être était il écrit que La prophétie des deux mondes devait tenir en davantage de tomes ? Il faut probablement plutôt chercher les raisons dans le changement d'éditeur en cours de série. En effet, le présent album est finalement édité par « Vent des Savanes », maison d'édition issue du rachat par Vent d'Ouest/Glénat du catalogue BD d'Albin Michel, éditeur des 3 premiers volets. Quoiqu'il en soit, toute cette aventure trouve une fin très (trop?) heureuse, et jamais la conclusion « tout est bien qui finit bien » n'a trouvé de meilleure illustration. Le dessin d'Alexis Chabert est toujours aussi tremblotant. Cependant, une certaine grâce visuelle jaillit de ses personnages, et ajoute graphiquement à cette série une impression de légende. Alors si la fin est un peu convenue, il n'en reste pas moins que l'aventure était bien menée. Cette série ne restera donc pas indispensable, mais reste une invitation somme toute réussie pour un ailleurs prenant et un peu irréel...