L'histoire :
Et voilà, c’est reparti pour une nouvelle journée de travail. Après avoir rechargé tous vos accus, consultez le plan d’attaque : Petit A, la matinée ; petit B, l’après-midi. Tout commence donc à 8h00 par… Etre en retard (reste 480 minutes à endurer). 8h01 : Etre en retard (reste 479 minutes à endurer). 8h02 : Etre en retard (reste 478 minutes à endurer). 8h03 : Arriver enfin (reste 477 minutes à endurer). 8h04 : Se moquer des collègues qui sont déjà là. 8h05 : Attacher ses lacets (parce que la flemme de le faire chez soi). 8h06 : Raconter son week-end. 8h07 : S’occuper de sa plante verte (le plan glande number ouane, authentique !). Etc…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Non dénué d’un certain talent, Jim avait déjà commis divers guides humoristiques sur des thèmes variés (La honte, Le désir, Les bébés, Les mariés, L’amour…). Il récidive ici dans la lignée de La flemme, 10 ans après 500 idées pour être un type en or et avec le même concept. En autant de pages que compte de minutes une journée de travail au bureau (donc en gros 500 !), Jim a trouvé une idée pour faire n’importe quoi d’autre que de travailler effectivement. Les coups de fil, le surf sur Internet, la plante verte à arroser, la fringale, les conneries entre collègues, surtout pour en mettre plein la tronche à Pichon… Cela aurait pu s’appeler Eloge de la paresse (ouvrage réel) ou « Oisiveté mode d’emploi »… Impertinent, Jim ose aller à contre courant totale de ce qu’imposerait la rigueur d’une société « en crise ». Pour la forme, chaque page au format paysage commence par l’heure en énorme, puis la phrase explicitant le glandage du moment, puis un petit dessin tout en bas, en ombres chinoises ou pas, mais toujours bourré de dynamisme. Reste qu’au-delà de l’idée originale amusante, ainsi que de la prouesse culottée de la mener à son terme, on ne voit pas trop qui peut être vraiment « intéressé » pour lire un tel pavé, de la première à la dernière page. L’ouvrage se réserve a priori comme le pur « cadeau déconne » qu’on offre lors des pots de départs ou à l’anniversaire du cousin fonctionnaire (qui n’en fiche pas une, comme son statut l’indique…) (mouhohaha).