L'histoire :
Après avoir dérobé la stellide nécessaire pour nourrir leur arpenteur stellaire (un vaisseau mi-organique mi-minéral), l’équipage du Drake est en fuite. La petite troupe de pirates de l’espace vient en effet d’arraisonner un gros-porteur et leur ultime solution pour échapper à la flotte spatiale qui les menace d’une extermination immédiate est la téléportation. Cependant cette manœuvre risquée finit de vider la mémoire du Drake de l’autre carburant indispensable à son fonctionnement : l’orgamide. Le Drake se pose alors en catastrophe sur la première planète venue, Vioocta. Heureusement, l’atmosphère est respirable et 3 pirates emmenés par la belle Kaina partent en reconnaissance. Ils rencontrent rapidement Naül, au corps recouvert d’étranges marques, et son ami Cursso. Naül leur explique la situation politique de la planète : le clan des Akranes, dont il est issu, livre une guerre sans merci au clan des Hourando. Or lui-même file le parfait amour avec Sélène, la fille du chef opposé… Naül propose alors une alliance : les pirates aident les Akranes dans leur lutte et ils pourront se servir en orgamide, dont l’unique source se trouve en territoire Hourando…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voilà une chouette et inattendue surprise ! Dès ce premier épisode, Serge Carrère et Weissengel posent les bases d’un vrai space-opéra, dans toute sa splendeur. Quelques pages de croquis commentés, en amorce des premières planches, permettent de familiariser le lecteur avec cet univers de science-fiction enthousiasmant. Ensuite, les mécanismes sociaux ou techniques de ce lointain futur sont limpides (et relativement cohérents) sans alourdir la narration. Le cœur de cette première aventure ressemble au final de Robin des bois : alliés aux Akranes, les pirates vont profiter de festivités pour s’introduire dans une cité, y livrer bataille et empêcher un mariage d’intérêt. Par la suite, l’héritier des étoiles du titre sera sans nuls doutes l’un des héros, Naül, dont les étranges marques qui le recouvrent, ont une signification bien précise… Alors que Serge Carrère n’avait jusqu’à présent livré que des histoires contemporaines (Léo Loden, Private Ghost…) et Weissengel réalisé le découpage du Maître détective, ce duo d’auteurs inattendu livre donc les prémices d’une série fort prometteuse. En fait, les références les plus directes qui viennent à l’esprit sont, en BD, Valerian et en littérature de SF, Dune ! Rien que ça…