L'histoire :
Une nuit de la pleine lune, Puki part secrètement et suit l’ombrageux Djémo. Objectif : l’antre de l’Ombre Shoda où se cache certainement la pièce manquante de chaque totem, le cœurâme. Sans cette pièce, personne ne peut sortir de l’île Iaga. Malgré le danger, le jeune Djémo affronte l’immense Ombre Shoda et prend un malin plaisir à le faire souffrir, persuadé qu’il est le responsable de leur enfermement sur l’île. Pendant ce temps, Puki fouille la grotte de Shoda et ne trouve que des pièces sans valeur… mais pas de cœurâme. Djémo est furieux et pense que Puki lui a menti. Cette dernière fuit la colère de son ami et perd connaissance alors qu’elle était toute proche d’accéder enfin à la vérité du cœurâme. Elle se réveille dans le village : le guide Phylégos décide de lui raconter comment Djémo est arrivé sur l’île et les ennuis qu’il y a causés. Puki est bien décidée à retenter sa chance sans l’aide de personne, mais ce qu’elle va découvrir est bien loin de tout ce qu’elle pouvait imaginer.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier tome était en compétition au festival jeunesse du festival d’Angoulême 2012, dans la catégorie jeunesse. Il a dû s’incliner (logiquement) face à la BD Zombillénium. Echouée dans une île inconnue et sans mémoire, l’héroïne Puki doit mettre tout en œuvre pour trouver un sens à son imbroglio. Ce tome 2 est donc un dévoilement de pas mal de questions posées dans le tome 1. Le rythme est toujours ultra rapide, avec peu de textes, et la BD se lit en moins de dix minutes. Le scénario est ainsi toujours aussi mince et Ludovic Danjou a l’« art » de retarder l’échéance sans forcément apporter grand-chose de nouveau. Cette œuvre jeunesse est surtout remarquable par son dessin envoûtant : l’art du Réunionnais Djet est proprement fascinant. Le trait est ultra fluide et rappelle son travail originel sur les dessins animés. Les couleurs sont dépaysantes à souhait et très chaleureuses. Ce voyage onirique est ainsi une évasion graphique sublime qui fera rêver bon nombre d’enfants, adeptes des jeux vidéo et des dessins animés aux couleurs modernes et irréelles. Pour autant, si l’idée originelle est intrigante et originale, le scénario demeure creux et le traitement très léger. Avec de telles idées, on aurait pu développer des thèmes plus profonds et moins se concentrer sur l’action. Cependant, la fin surprenante est méditative. L’occasion d’aborder une thématique grave comme la mort, l’engagement et le sacrifice pour les autres. La révélation finale est donc une bonne surprise et donne plus d’ampleur à la série… enfin !
