L'histoire :
Jeune journaliste pour le quotidien anglais le Daily Star, Edward Malone persuade son rédacteur en chef de le laisser tenter un scoop. Ambitieux et pugnace, il parvient à décrocher une interview du professeur Challenger, considéré dangereux par la presse pour avoir déjà envoyé 3 journalistes à l’hôpital. Mais l’irascible personnage est également pris pour un charlatan par la communauté scientifique londonienne. Cet éminent paléontologue affirme en effet depuis 2 ans que des créatures préhistoriques subsistent encore aujourd’hui sur un haut plateau reculé de la forêt amazonienne. Par un coup de bluff, Malone parvient finalement à gagner la confiance de Challenger. Quelques jours plus tard, il est invité à une conférence donnée par ce dernier, qui se fait conspuer par l’ensemble de ses confrères. Le professeur organise alors en direct un casting pour une expédition, visant à prouver ses dires. Malone décide d’y prendre part, ainsi que l’aventurier Lord John Roxton, et le plus incrédule des ses confrères, le professeur Summerlee.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Difficile de ne pas penser à Tintin en suivant Edward Malone, jeune reporter aventurier, à la recherche de la vérité et accessoirement du grand frisson. Difficile également de ne pas penser à Jules Verne, ou plus récemment au film Jurassic Park, en plongeant à ses côtés dans cette expédition fantastique ô combien riche en rebondissements. Au scénario et au dessin, Patrick Deubelbeiss fait une adaptation BD fidèle du classique roman d’aventure Le monde perdu de Sir Arthur Conan Doyle. Habitué à collaborer avec le scénariste Benoît Peeters, Deubelbeiss fait honneur à l’œuvre originale du papa de Sherlock Holmes. Des dialogues soignés, un récit dense, un rythme soutenu, un traitement graphique très clair… ce premier épisode est d’un classicisme remarquable. Mais il est également très efficace, car l’épopée de ces aventuriers se déroule à un sacré rythme ! L’auteur a en effet prévu de transposer le roman en deux tomes, il n’aura donc vraiment pas la place ni le temps de lambiner !