L'histoire :
Lors d’un voyage en train, une dame visiblement retraitée se fait contrôler par un agent du train. Comme elle a un billet à tarif jeune, il lui explique qu’elle s’est trompée, car visiblement elle a plus de 25 ans. Très finement observé, lui fait-elle remarquer, mais elle ne comprend pas ce que ça change, vu que ça apporte la même réduction que la carte senior… Elle a bien le droit de ne pas être senior, quand même !
Pour le départ à la retraite de Martine, son patron lui a réservé un cadeau personnel et il lui offre lors de la traditionnelle petite fête de départ. Depuis 22 ans, il côtoie en effet le mari de son employée, car une photo trône toujours dans un cadre sur son bureau. Au fil des années, il eut ainsi le plaisir de le voir à la mer, à la montagne et dans bien des postures, à travers quantité de photos qui siégeaient en bonne place, toujours bien en vue. Alors, il trouve naturel de lui offrir un portrait de lui-même pour mettre à son chevet. Comme ça, son mari le verra matin et soir, comme lui pendant toutes ces années !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec une croissance exponentielle, qui en fait un succès indémodable, la retraite draine quantité de petits vieux prêts à mettre leurs contemporains à rude épreuve ! Enfin, c’est quand même plus cocasse chez les Retraités en BD, toujours jeunes. Car pour les situations cocasses, Goupil ne manque pas d’imagination. Il est épaulé par Ohazar au dessin, qui apporte une touche de modernité au troisième âge, avec un trait dynamique et des gueules caricaturales à gros yeux. Sans trop taper dans la réserve à poncifs, dans ce genre de thème survisité, les auteurs trouvent une belle variété de ressorts humoristiques à travers des gags qui, s’il n’évitent pas toujours les sentiers battus, bénéficient d’une bonne mise en scène. Au rythme d’un gag à la planche, titré dans l’esprit du Palmashow, le contenu est assez varié, enrichi de clins d’œil à quelques retraités célèbres comme Zorro ou les Pieds Nickelés. Et l’album s’enchaîne avec une vivacité de trentenaire… D’ailleurs, 38 planches, c’est un peupeu.