L'histoire :
Etre papa…et avoir une fille : ça change tout. Les 3 copains d’enfance le savent bien, eux, qui en sont littéralement devenus gagas… Par exemple, on a beau être un déménageur à gros bras, porter le tatouage ou la boucle d’oreille et passer ses journées à employer un vocabulaire peu châtié... On n’en redevient pas moins un charmant papa, jouant à la dinette et usant du vouvoiement lorsqu’il s’agit de retrouver sa fifille adorée de 4 ans. Idem, quand on a la chance d’avoir un bébé qui ne fait pas encore ses nuits, qui a de la fièvre ou qui rejette sa première purée : même épuisé, on ne peut pas s’en passer. Bien sur, quand la fille grandit, c’est un peu moins marrant. Moins de papouille, plus de reproches, de la futilité (bin oui on devient vite une femme, hein...) mais toujours la possibilité d’aller la récupérer à la sortie du collège… et d’y croiser de jolies mamans ! On peut dire que ça se mérite, d’être le papa d’une gentille chipie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le flot des productions régulièrement déversées par les éditions Vents d’Ouest, qui n’ont pas d’autres prétentions que de détendre, c’est au tour des papas et de leurs fifilles de nous amuser un brin. La formule est identique à celle habituellement utilisée dans le registre humoristique : la déclinaison du ressort thématique à travers des saynètes d’une à trois planches avec, si possible, chute marrante à l’arrivée. Ici, ce sont 3 pères (3 copains d’enfance) qui se dépatouillent de leur devoirs affecto-materialo-éducatifs avec leurs filles respectives. Pour que la sauce prenne et que l’attache fonctionne convenablement, le scénario multiplie les angles d’attaques en proposant 3 mâles aux profils différents. Ainsi, l’un est un célibataire-divorcé, séducteur né et papa d’une ado. Un autre, gros dur au cœur tendre, hard-rockeur dans un groupe de métal décapant, vivant en couple et responsable d’une poupée de 4-5 ans. Enfin, le dernier est marié, porte les binocles, joue les profs et s’active avec une puce de quelques mois. L’ensemble évolue avec rythme et on se prend assez facilement d’affection pour les familles qui nous sont livrées en pâture. Et puis, force est de reconnaitre que les papas se retrouveront assez facilement dans les situations évoquées : de la sortie de l’école pour se retrouver avec un maximum de mamans aux jeux « made in papa », en passant leur facilité à se laisser mener par le bout du nez, ça sent incontestablement le vécu… Pour autant, l’album ne révolutionne pas le genre humoristique : le trait est rond-caricatural, plutôt classique pour le genre et on sourit plus qu’on n’éclate réellement de rires. Mention spéciale tout de même à l’épisode où notre séducteur-célibataire explique le cycle menstruel à sa gamine, un chouya effrayée. Bref, du distrayant sympa, sans prétention.