L'histoire :
Vic, la plus jeune fille de Rosie, a mystérieusement disparu. Rosie part donc à sa recherche en voiture, en compagnie de Nils et de Julia. Ne la retrouvant pas, Nils veut contacter la police, mais sa compagne réussit à le convaincre de ne pas le faire. Rosie explique en effet que ce n'est pas la première fois que Vic s'enfuit et elle sait exactement que faire en pareille situation. Pendant ce temps, Sally, la voisine de la famille, trouve par terre le collier que portait Vic. Elle soupçonne Rosie d'être une vampire, après avoir découvert une étrange photographie du XIXème siècle la représentant. Sally rentre donc chez elle et se met à faire des recherches sur Internet. Elle découvre que ce collier est en réalité un talisman pour vampires protégeant de l'agressivité des humains, un peu comme l'ail ou le crucifix pour les humains. Elle appelle alors Michael, le fils aîné de Nils, et le convainc de la rejoindre, pour lui annoncer la nouvelle. Pendant ce temps, ayant fait chou blanc, Nils, Rosie et Julia rentre chez eux pour prendre une douche, avant de reprendre les recherches de plus belle. Rosie reçoit à ce moment-là un nouveau coup de fil de son mystérieux interlocuteur. Ce dernier lui révèle avoir kidnappé Vic. Si elle souhaite la revoir, elle n'a qu'une solution : quitter Nils et retourner parmi les siens. Ne pouvant se résoudre à obéir, Rosie révèle sa vraie nature à Nils, espérant qu'il acceptera tout de même de l'aider...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier tome mettait en place un univers, tout en laissant encore légèrement planer le mystère sur la condition de Rosie et de ses filles. Cette seconde partie est celle des révélations. Dès le début, la voisine découvre la vraie nature des trois filles ; Tom et Nils sont dès lors très vite mis au courant. Le plus déstabilisant en lisant l'histoire, c'est le peu d'étonnement des trois humains lorsqu'ils apprennent la nouvelle. En effet, dans cet univers urbain créée par Corbeyran, l'existence des vampires est connue de tous, même si les humains ne savent pas les identifier. Il ne reste donc plus que la colère de Nils et Tom, fâchés qu'on leur ait menti et caché la vérité. Une fois la famille réconciliée, tous les membres vont devoir se serrer les coudes afin de sauver Vic, prisonnière d'un groupe de vampires intégristes qui refusent de renoncer à leurs bas instincts. Avec tout ça, le récit est riche et rythmé ; il se lit comme une bonne série télé style Desperate Housewives, le côté fantastique en plus. En outre, on sent que le scénariste n'a pas encore totalement développé son univers et prépare quelques surprises pour la suite. Assurés par Piotr Kowalski, les dessins sont fidèles au tome précédent : pros et propres, quoique très académiques. Ce style encré réaliste, mis en couleurs par Sylvaine Scomazzon, renforce encore davantage le côté série TV. Urban vampire procure un bon moment de détente et donne envie de découvrir la suite des aventures de cette drôle de famille recomposée...