L'histoire :
James Ricci, 43 ans, marié et père de 2 enfants est scénariste à la CNS Télévision pour une sitcom qui marche plutôt fort. Malgré ce succès, il connaît une grande frustration : ses romans, inspirés par des faits autobiographiques qui ont marqué son enfance, ne retiennent pas l’attention des éditeurs. Il décide alors de rendre visite à un de ses oncles en maison de retraite : Amerigo Centobucchi. Le vieillard, au passé sulfureux dans la mafia américaine, n’a pas perdu de sa superbe. En échange d’anecdotes pour les romans de James, il lui demande de l’aider à éliminer l’un de ses anciens rivaux, Zuppone. Le marché passé, ils retrouvent Zuppone, lui aussi devenu un vieillard quelque peu sénile et maladroit. Le duel attendu depuis 30 ans ne se déroule pas comme prévu, mais Centobucchi honorera les termes du contrat avec son neveu. Ce dernier n‘est pas au bout de ses surprises…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Initialement parue en 1999 en 2 volumes chez l’Echo des savanes, cette version intégrale est désormais rééditée chez Vents d’Ouest, dans la collection Turbulences. Cette BD est une suite de la série Spaghetti brothers. Ces 5 frères et sœurs d’origine italienne (sicilienne ?), immigrés aux USA et aux destins totalement opposés (une mère de famille tueuse à gage, une actrice, un curé, un parrain de la mafia et un policier) ont pour points communs d’être drôles, tendres, entiers, méchants et ils n’entendent que le langage de la poudre. Avec Vieilles canailles, on retrouve les Centobucchi vieillissants et c’est essentiellement Amerigo le mafieux qui, au crépuscule d’une vie bien remplie, notamment de méfaits, se confie à son neveu. Comme une sitcom, chaque chapitre est l’occasion d’anecdotes truculentes sur cette famille peu ordinaire. Carlos Trillo (le scénariste, décédé en mai 2011) et Domingo Mandrafina (le dessinateur) sont deux maîtres de la BD argentine qui font une nouvelle démonstration de leurs talents de narrateur. Ce récit en noir et blanc sent parfois le réchauffé, mais ce n’est pas sans une certaine délectation que l’on retrouve cette famille pour leur dernier règlement de comptes…