L'histoire :
1932. Après s’être sacrifié pour repousser les démons aztèques au fin fond de l’enfer, l’esprit de Xoco, héritier des chamans indiens, continue d’exister à travers Mona. D’autres démons, chinois cette fois (un par signe zodiacal), ont pris la relève et ont transformé New-York en gigantesque cathédrale du Mal. Mais les flics ne sont pas d’accord, Mona et Xoco non plus.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis le début, Xoco pâtit d’un manque cruel de lisibilité. Les planches sont sombres, les cases s’éparpillent dans tous les coins et le graphisme, torturé, ajoute au sentiment fétide. Résultat : on a du mal à rentrer dans l’histoire, on étouffe, on a la nausée. L’hyperréalisme graphique de Ledroit sur les deux premiers tomes était magistral et inégalé. Son successeur, Palma, n’est pas mauvais, mais il ne parvient jamais à faire oublier la débilité du scénario. Car ce 4ème album de Xoco (2e tome du second récit) est plus proche du manga pour adolescent attardé que des sombres univers fantastiques de Dean R. Koontz ou de Stephen King dont se veulent inspirés les auteurs. Sans grand intérêt, le scénario est aussi plat qu’un mauvais comics américain dans lequel tout le monde s’explose la tête, de manière primaire, jusqu’à une conclusion plutôt ridicule. L’apparition de travaux numériques - parasites - sensés ajouter des effets de mouvement ou de flous, ajoute encore plus au nébuleux. Qu’est-ce qu’il reste ? Une impression de chaos, beaucoup de violence et quelques démons chinois qui s'étripent.