L'histoire :
Astérix d’apresque Goscinny et Uderzo : Les bretons Astérix et Obélix, célibataires depuis l’enfance, s’emmerdent fermement sur un banc de leur village. Une fois de plus, ils vont être utilisés par le maire colérique pour de basses tâches ingrates (balayer la chaussée ?). Mais c’est toujours mieux que de subir les brouilles pénibles des commerçants. Amoureux éconduit de Falbala, Obélix noie son chagrin dans la nourriture. Il se fait régulièrement engueuler par son toubib en raison de son obésité morbide. Ce dernier ne trouve rien de plus intelligent que de lui supprimer la soupe. Leur activité favorite : casser la gueule aux touristes italiens. Et quand ils ont terminé, ils retournent bouffer et boire…
Les Schtroumpfs d’apresque Peyo : Les Schtroumpfs sont une communauté de petits hommes bleus qui occupent une ZAD en bordure de forêt. Ils sont très friands d’une plante sauvage, la salsepareille, qu’ils consomment jusqu’à s’en rendre euphoriques et dépendant. Un promoteur sans scrupule, Edgar Gamel tente de récupérer leur ZAD pour y implanter un nouveau quartier de logements. Il envoie donc sa jolie dircom pour les soudoyer ou créer des dissensions entre eux. Hélas, la dircom est nymphomane et elle couche avec tous (tous !) les Schtroumpfs…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jacq, de son vrai nom Jacques Noach, n’est pas auteur de BD mais architecte. Il n’empêche, avec ce SAV de la BD, enrichi par des brainstorms en compagnie de Gwen Guillo auxquels on aurait rêvé pouvoir assister, il a sans doute eu l’idée de la couillonnerie la plus hilarante de l’année ! Le principe est simple, mais il fallait y penser. Une première planche nous présente une ado, qui n’y connait rien de rien à la bande dessinée, devant une bibliothèque remplie d’ouvrage. Elle se retrouve là comme une poule qui aurait trouvé un couteau. Elle aimerait que son papa, qui lui s’y connait – ou plutôt s’y connaissait – lui « pitche » toutes les célèbres sagas du 9ème art qui composent sa collection. Or voilà, les souvenirs du papa sont souvent évasifs (volontairement) et surtout, il s’y prend comme un manche en faisant des raccourcis et en réinventant à sa sauce. L’ado n’imagine pas un instant, par exemple, qu’un autre univers que le sien, contemporain et urbain, puisse servir de contexte… Et c’est ainsi qu’on se retrouve avec des Schtroumpfs camés, un Rahan en bermuda qui fait du krav-maka, ou Bill le chien de Boule qui déterre les os humains que leur psychopathe de père a enterré dans le jardin… C’est jouissivement décalé, régulièrement cynique et totalement hilarant ! Le dessin plutôt réaliste est sommaire mais secondaire. Chaque focus dure strictement deux planches (Yoko Tsuno, L’agent 2012, Michel Vaillant, Picsou, Largo Winch, Benoît Brisefer, les Tuniques bleues, Lucky Luke, les Peanuts, Blake et Mortimer, Yakari, Gaston…). Et entre deux, parfois, des couvertures de séries en cross-over cornichonesques nous achèvent (Jean-Claude Thorgal, Derrick Hochet…).