L'histoire :
Phil et Nath mènent une vie paisible en compagnie de Maxime et Léo leurs deux garçons qui grandissent en se chamaillant amicalement. Tout bascule quand les examens médicaux de Maxime révèlent leur verdict : le garçon est atteint de leucémie et va devoir subir des traitements lourds et très longs s’il veut s’en sortir. La longue farandole des médecins et des infirmières débute alors sous les yeux incrédules de Nath, la maman, qui ne comprend pas pourquoi ce drame leur tombe dessus. Léo, le petit frère, cherche à comprendre, pendant que Phil, le père, tente de tenir bon, tout en s’enfonçant dans une dépression muette. Comment la famille va-t-elle pouvoir résister à cette épreuve et se reconstruire ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Anesthésie générale met en scène une famille ordinaire confrontée à l’horreur incompréhensible que représente la maladie d’un enfant. Avec pudeur et réalisme, le scénariste Michel Vandam dépeint cette phase de l’existence familiale du point de vue de Phil, le père, qui prend soin de ses petits « mecs » du mieux qu’il le peut. Cela n’empêche pas les cassures et les faiblesses, les interrogations et les fatigues, mais aussi les déchirements qui arrivent si fréquemment dans ce genre de cas. Tous ces aspects sont abordés sans concession, et sans apitoiement. On peut regretter toutefois que le récit reste assez descriptif et parfois peu engagé, comme si l’auteur était effectivement totalement anesthésié. On a notamment parfois du mal à éprouver de l’empathie pour Phil. Le dessin coloré et rond de Delphine Hermans gomme les aspérités d’un récit pesant mais reste un peu brouillon. Un ouvrage dur et tendre à la fois, qu’il convient d’éviter les soirs de déprime, mais qui offre un témoignage personnel sur une expérience difficile.